lundi 15 décembre 2008

Soirée slam du 20/11/08 - Effel -

Cours de poésie contemporaine

1. Où s’en vont les avions ?

Cet exposé est subsidié à 60% par la cellule « Poésie émergente » du service « Talents de demain » de la direction Arts et Lettres du Ministère de la Culture de la Communauté française Wallonie-Bruxelles de Belgique.

Ce qui, vous l’aurez constaté, ampute mon propos de quelques précieuses secondes.


Je suis votre nouveau professeur d’Anthologie de la poésie française contemporaine.

Etude de cas. Aujourd’hui : Julien Clerc ou la poésie post-moderniste envisagée sous l’aile protectrice d’Antoine de Saint-Exupéry.

« Où s’en vont les avions quand ils s’en vont ? »

Ptttt… Personne ne sait.

Et croyez bien que Julien Clerc nous préserve de toute réponse définitive.

Il pose sa prose. Et comme tout poète-philosophe digne de ce titre, il pose la question et nous invite à la réflexion.

« Où s’en vont les avions quand ils s’en vont ? »

Ca n’a l’air de rien comme ça mais c’est shakespearien comme dimension.

Une véritable élévation de l’esprit, dans les airs et la raison.

Shakespeare n’écrivait-il pas « Etre ou ne pas être, telle est la question » ?

Mais il n’y répondait pas !

Du coup on restait un peu sur sa faim, même si l’Hamlet était copieuse.


Par contre, que nous dit Julien Clerc ?

Je cite : « Parfois je crois qu’ils vont chez moi ».

Ah ! Il ose Juju, il ose !

Lui il répond.

Evidemment il prend des précautions oratoires d’usage.

« Parfois » : c’est pas tout l’temps

« Je crois » : il n’est pas sûr

« Ils vont chez moi » : Là on apprend quand même qu’il vit dans un hangar.

Ensuite, c’est l’escalade.

Accrochez-vous pour ce feu d’artifice verbal.

C’est de la bombe, je cite :

« Où va le vent quand tu t’en vas ?

Où va la pluie quand tu t’ennuies ?

Où s’en vont nos mains dans la nuit ?»

Hum hum, coquin le Julien.

On pourrait aussi se demander

« Où savon quand nos mains sont sales ? »

Ou encore

« Ou vas-tu quand t’en as plein… l’avion ? »

Mais c’est la dernière strophe qui donne toute sa valeur au texte et qui interpelle, je cite :

« Où s’en vont les avions quand ils s’en vont et les amours quand elles reviennent ? »

Là je dis Monsieur Julien Clerc !

Car il va encore plus loin dans le questionnement et finalement, de quoi nous parle-t-il ?

Mais de la condition humaine bande d’ignares !

Croyez-moi, d’ici un à deux siècles, nous serons seulement au début de la compréhension du message poétique que nous délivre aujourd’hui Julien Clerc.

La semaine prochaine, nous aborderons la notion d’antimatière dans la poésie de Julien Clerc.

Je vous demande donc d’étudier par cœur « La jupe en laine ».

Merci de votre attention.

mardi 2 décembre 2008

Soirée slam du 20/11/08 - AnSo -

JE REVE...

Il m’arrive souvent de rêver…
Je rêve,
Je rêve d’un tas de trucs mais je rêve !
Je rêve du passé, je rêve que l’un comme l’autre ils sont encore là et que leur rire et leur bonne humeur rythment encore les fêtes de famille comme on en avait l’habitude.
Je rêve,
Je rêve du passé, je rêve du présent, je rêve de changement mais comme beaucoup de gens je rêve !
Je rêve de toutes ces choses disparues et qui me manquent mais même si je rêve, ce ne sont pas les dinosaures qui me manquent.
En parlant de dinosaures… je rêve de faire mieux, juste une fois, que ces dinosaures du slam mais je le sais… et vous le pensez aussi :
Je rêve !
Je rêve de l’avenir, je rêve de moi, mais rêvez pas, je ne rêve pas de moi comme vous le pensez.
Je rêve,
Je rêve de voir Laurent avec la boule à zéro, je rêve de le voir jeune et beau, mais… je rêve !
Je rêve d’une vie future, une vie de logopède ou plutôt orthophoniste pour me faire comprendre des dinosaures français.
Je rêve de voir cette lueur dans les yeux des enfants que j’aurai la chance de côtoyer, je rêve qu’ils soient pour moi source de sérénité et que je sois pour eux une logopède attentionnée.
Je rêve,
Je rêve de tout, je rêve de rien mais… je rêve !
Et puis après tout, tout le monde le dit : « On peut rêver ! »

lundi 1 décembre 2008

Soirée slam du 20/11/08 - Revolution Hair -

B-E-L-G-I-Q-U-E

Salut, moi c’est Laurent
J’ai 24 ans et j’viens de Belgique.
Non, ce n’est pas un pays limitrophe du Soudan
Ni même encore du Mozambique.
Ca vaut bien mieux qu’une apostrophe
Et mérite plus qu’une simple strophe.

B-E-L-G-I-Q-U-E, 8 lettres pour un Etat stationnaire dans le coma
Un Etat sans véritable gouvernement depuis des mois
Et pourtant les Belges, en ce pays, ils y croient.
Que le Premier Ministre s’appelle Leterme ou pas.

B-E-L-G-I-Q-U-E, 8 lettres pour un pays fier de son indépendance,
Non, non, il s’agit pas d’une ville de France
Mais bien d’un Etat fondé en 1830,
Etat tampon pour satisfaire les grandes puissances.

B-E-L-G-I-Q-U-E, 8 lettres pour un pays bourré de complexes,
C’est clair, on a pas accouché de Saint-Ex
Ni même encore créé les montres Rolex
Mais c’est pas pour autant qu’on est des ânes-exes.

B-E-L-G-I-Q-U-E, 8 lettres pour un Etat minuscule
Et pourtant loin d’être ridicule.
Ok, on n’a pas une panoplie de champions forts comme Hercule
Mais les exploits pékinois de Kim et Tia prouvent qu’on n’est pas non plus les derniers des nuls.

B-E-L-G-I-Q-U-E, 8 lettres pour un Etat qu’a plus la frite
Un Etat qui s’effrite à cause de bassesses politiques
Un Etat ministro-boulimique
Au bord de l’explosion et d’la rupture linguistique.

B-E-L-G-I-Q-U-E, c’est une lettre de plus que dans MARIAGE
Mariage entre Flandre et Wallonie
Mariage qui semble aujourd’hui à l’agonie.
Autrefois les affiches disaient « Wallonie, terre d’accueil »
Aujourd’hui je m’interroge : « Belgique, terre en deuil ? »

B-E-L-G-I-Q-U-E, c’est deux lettres de plus que dans FORTIS
Où joyau de la couronne rime toujours plus avec Abysse
Les médias s’inquiètent d’la santé de Maurice
Mais sa banque aujourd’hui n’est plus, BNP à son âme.

B-E-L-G-I-Q-U-E, c’est trois lettres de plus que dans DEXIA
Non, allez, c’est bon, je m’arrête là,
J’ voudrais pas être tenu responsable de votre trépas…

Salut, moi c’est Laurent,
J’ai 24 ans et je viens de Belgique
Non, non, c’est pas un pays voisin du Soudan
Ni même encore du Mozambique
Ca vaut bien mieux qu’une apostrophe
Et mérite plus qu’une simple strophe.

C’est juste mon passé, mon présent et mon avenir
Que certains d’en haut voudraient voir crever demain
A ceux-là j’ai juste envie de dire :
« Vous pouvez faire des pieds, des mains
Mais nous d’en bas, on fera en sorte que ça n’arrive pas
Car ce pays, on a juste envie de le laisser …en vie »

Soirée slam du 20/11/08 - Florent -

AH LES JOIES DE LA COLOCATION...

Quand j'y réfléchi un peu
J’me dis qu'c'est une bonne solution
Mais là faut que j'vous fasse un aveu :
J’en peux plus de cette cohabitation...

Au début j'pensais qu'la collocation
C’était de la participation,
De la collaboration,
Et de la coopération.

Mais après 2 ans passés avec mon colloc,
Je crois que c'est pas réciproque.
Surtout que lui c'est une vrai loque,
J'vous jure, y a pas d'équivoque.

J'veux pas faire mon protestataire
Mais franchement mon colocataire
À part fumer d'la beuh et boire de la bière,
Je vois pas trop ce qu'il sait faire...

Ah oui tiens...

Les tâches ménagères...
J'suis pas maniaque
Mais là il exagère !
Nettoyer les plaques...
Ranger les étagères...
Et puis la sauce tomate,
Faut la remettre au frigidaire !

Enfin bref, vous avez compris.
Pas la peine que j'vous parle des toilettes,
Ça va vous couper l'appétit.
Alors j'passe à un sujet plus chouette :

La vaisselle...

Pour ça c'est un vrai bordel.
Moi perso j'la fait juste après l'repas,
Mais lui il la laisse 3 jours comme ça...

Ah oui,
Et puis ya les poubelles aussi.
Normalement c'est chacun son tour,
Mais à chaque fois il oublie.
Et c'est vraiment lourd !

Je sais pas vraiment ce que j'ai fait
Pour mériter ça...
Mais la colloc avec un boulet,
J’en ai jusque là !!

Soirée slam du 20/11/08 - Whisperz -

NOTRE ENFANCE

Nous allons vous raconter une histoire


Les enfants sont
Au fond du puits
Et les larmes é-
touffent leurs cris

Souviens-toi, notre enfance
Nos fantaisies héroïques tracées sur nos pupitres
Un agenda plein de petits dessins
Nous, nos lunettes, nos grosses cuisses et nos petits seins

Au premier rang de la classe,
Les petits cons coiffés comme papa
Complexes cachés sous de gros pulls démodés
Trop gentils avec tout le monde
Parce que les laids doivent trouver un autre moyen de se faire aimer

Alors nous donnions nos devoirs aux cancres
Ceux qui avaient enlevé les jupes des filles, connu leurs entre-jambes
Eux qui nous faisaient renifler en rigolant
La cyprine sur leurs doigts parfumés de notre ignorance

Nos pantalons troués
Nos sarbacanes bic à boulettes de papier mouillé
Nos rêves de comics américains
Noyés dans notre lâcheté trop concrète pour l'oublier

Les seringues devant les grilles de l'école
Les surveillants, la salle d'étude et les heures de colle
Les photos de magazines porno
Qui circulaient sous les tables et de cartable en cartable sous le préau

Comme les autres nous laissions tomber le solfège
Parce qu'être jeune et con, c'était mieux qu'accords et arpèges
Escapisme assisté par console de jeu
L’écran qui aliénait notre attention,
Tout ce temps perdu qu'il aurait fallu utiliser mieux

Les enfants sont
Au fond du puits
En surface les
Doigts moqueurs rient

Puis nous prenions le bus, près du chauffeur, à l'avant
Pendant qu’à l'arrière, les beaux-gosses tripotaient des seins consentants
Nous attendions des heures à la maison en faisant nos devoirs bien sagement
Puis la lune nous ramenait notre mère, après les intérims et les nettoyages de maisons

En weekend, papa nous achetait à coups de cadeaux
En la haïssant de ses mots au vitriole pour devenir notre héros
Il nous embobinait dans sa version des faits
Déversait son aversion que nous gobions faute de savoir penser
Il nous briefait, nous formait à la trahison
Parce qu’être adulte, c’est penser pognon, et ne pas payer la pension

Les enfants sont
Au fond du puits
Rêvent la nuit
Du sourire d’une fille

Impuissants depuis la distance
Nous observions les nuptiales danses
Les jolies filles encore fraîches, rêveuses et naïves
Se faisait briser par les mecs les plus habiles
Ceux qui avaient déjà l'habitude des mots qui manipulent
Ceux qui séduisaient, baisaient et détruisaient sans scrupules
Ceux qui faisaient offrandes de belles paroles et de sperme
Puis repartaient à l'aube avec les rêves morts
De princesses qui voulaient devenir reines

Nous restions le gosse du banc de touche
Le gros du vestiaire qui n’osait pas prendre de douche
Le dernier pris dans l’équipe de foot
Qui vivait le match par procuration
Celui qui courait derrière
Victime des petits-ponts humiliation

C'est amusant, on ne demande jamais aux enfants
On s'inquiète de l'impact du divorce des parents
Alors que c'est l'adolescence sournoise qui naturellement
Amène d'elle-même le plus traumatisant
Mais nous avons eu une belle enfance d’innocence
Inconscients d’être spectateurs de vies
Nous rions, les joues grasses, aux blagues de notre ignorance

Les enfants sont
Au fond du puits
Résonne l’écho
De leur souvenir

dimanche 30 novembre 2008

Soirée slam du 20/11/08 - Cindyâ -

Il y a les choses qu'on retarde
Et les choses qu'on oublie
Les choses que l'on farde
Et celles que l'on fuit
Il y a les choses qu'on veut faire
Sans jamais l'avoir dit
Si Carla peut chanter
Alors, moi aussi

Il y a les lieux inconnus
Et les lieux rassurants
Les petits coins perdus
Les espaces enivrants
Et ces lieux incroyables
Qu'on n'avait même pas rêvés
Si Carla peut chanter
Je devrais p't'être essayer?

Il y a les gens que l'on aime
Et les gens qu'on envie
Les gens qui nous gênent
Et ceux qui nous ennuient
Et les gens qu'on aimerait
Voir partir les pieds devant
Si Carla peut chanter
Je peux en faire autant

Il y a les jours qui se trainent
Et ceux qui nous ravissent
Les minutes qu'on enchaîne
Et les heures que l'on tisse
Et ce quart d'heure de gloire
Qu'on a tant espéré
Si Carla peut chanter
Pourquoi moi je me gênerais...?

Il y a les mots qui nous blessent
Et les mots qui nous pansent
Il y a les mots qu'on confesse
Et puis ceux que l'on pense
Ceux qu'on dit à l'oreille
Ceux qu'on crie sur les toits
Si Carla peut chanter
Moi je chanterai pour toi

Soirée slam du 20/11/08 - Slamour -

LE TIMIDE EXHIBITIONNISTE

Bonsoir tout le monde, je m'appelle SLAMour, je suis timide, mais je me slam

Dis donc, c'est qui tout ces gens qui m'observe?
C'est que disons, je vais pas dire que çà m'énerve,
Mais c'est juste qu'au fond,
Cà risque de me foutre grave la pression...

Attendez, que je vous explique ma situation.
Pour être honnête avec vous, cher public, vous êtes pour ainsi dire ma damnation.

Depuis ma plus tendre enfance, je suis timide.
Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, mais je suis timide.

Le fait qu'on m'observe me donne ce teint rougeaud.
D'ailleurs, je ne sais pas si c'est moi, mais je trouve qu'il fait chaud !

Vous savez, c'est délicat d'être dans ma position,
Mais bon, j'affronte cette foule, j'dois m'y faire une raison.

Mon psy n'arrête pas de me dire, que dans le fond,
La meilleure façon de guérir, c'est de passer à l'action.

C'est moi où il fait vraiment chaud?

Vous savez, je vous ai pas tout avoué
Il faut que j'ose vous en parler.

En fait, je souffre, je résiste,
Car derrière ma timidité, ne se cache pas qu'un pianiste.

Il fait drôlement chaud ici, vous ne trouvez pas?

Oui, je vous l'avoue, mon psy est formel,
Je suis son premier cas, par delà l'Eternel.

Je suis le premier ... timide... exhibitionniste !
Pourtant, je vous avez laissé quelques pistes.

Et vous au lieu de m'aider, bande d'égoïstes,
Vous me laissez sombrer dans mon vice.

Sérieux c'est moi, où il fait vraiment chaud?

Soirée slam du 20/11/08 - Oliv' -

ACHETE-MOI

Des panneaux, des annonces, des posters...
Affiche-moi.
Des 4-4, des bagnoles, des scooters...
Achète-moi.
Des cosmétiques de luxe meurtrières...
Consomme-moi.
On n'a pas fini d'polluer l'air...
Etouffe-toi !
J'sais qu'ma meuf veut pas être mère...
Et pourquoi ?
Plus on consomme, plus y'a d'misère...
T'étonnes pas...
Demain, on oubliera nos pairs...
Pense à toi.
Seul réconfort : ton bac de bière...
Mais dis-moi... ?
J't'ai d'ja parlé d'la guerre ?

Soirée slam du 20/11/08 - Alain de l'Ombre -

HINA


Dans un hebdomadaire une photo
Et ton calvaire en quelque 500 mots

Tu avais quitté le Pakistan pour vivre à Brescia
Tu n’avais pas 20 ans, tu es morte à Brescia.
Pour ton exécution ils s’y sont mis à trois
Deux d’entre eux te bloquent jambes et bras
Le bourreau, serein, s’approche avec une lame
Un dernier regard peut-être il ignore tes larmes
D’un coup sec ton père tranche la carotide
Il se détourne et prie pendant que tu te vides.

Qu’avais-tu donc fait pour en arriver là ?
Cet acte innommable au nom de qui de quoi ?
Il t’avait pourtant charitablement prévenue Hina
Il ne fallait pas Hina il ne fallait pas
Il ne fallait pas t’habiller comme une putain
Mini jupes et t-shirts épousant la courbe de tes seins
Et ce nombril à l’air ces bijoux aux mille éclats
Tes paupières fardées qu’il ne supporte pas
Il ne fallait pas Hina, il ne fallait pas
Mais rien n’y fait tu te rebelles tu le provoques
Ton amour pour Beppe c’est pas du toc
Tu refuses le mariage arrangé avec un cousin
Parce que tu t’es amourachée de cet Italien
Ce mécréant prêt à divorcer pour s’enfuir avec toi
Tu as blasphémé Hina il ne te pardonnera pas

Il avait pourtant tout fait pour que tout aille bien
Tentant de te violer pour resserrer les liens
Pour t’apprendre à respecter l’autorité du patriarche
Pour qu’en cours de route tu ne rates pas une marche
Tu rêves, tu ris, tu désires, tu aimes, tu prends du plaisir
Il te sort de l’école, te cogne et t’interdit de sortir
Il voulait t’enfermer dans un monde parallèle
Tu t’es faufilée entre les barreaux de la cage, il t’a coupé les ailes
Cet homme de foi sans loi voulait que tu navigues tout voile dehors sur un océan de soumission
Cet homme de foi sans loi t’a condamnée et sacrifiée sur l’autel déjà ensanglanté des traditions
La justice d’un dieu guide les pas de ces hommes d’un autre âge
En t’égorgeant, il t’a punie pour tous tes outrages
Aurait-il agi de la sorte avec son fils ?
Non, cette violence là, seules les femmes la subissent
Aux côtés de tes assassins se tenait ta mère
J’ose à peine répéter les mots qu’elle profère
« Justice est faite, l’affront est lavé, elle ne méritait que ça »
Cette femme qui ta portée a consenti à cette fatwa
Pour eux, de la vie, tu escaladais le versant satanique

Désormais, comme tant d’autres, tu croupis dans une colonne de statistiques
Il ne fallait pas Hina il ne fallait pas

Dans un hebdomadaire une photo
Et ton calvaire qui fait froid dans le dos.

samedi 29 novembre 2008

Soirée slam du 20/11/08 - Rachel Marachel -

Les lèvres


Pleins d'histoires
Dans ma mémoire
A peine révélées déjà abandonnées
Chuchotées par des lèvres étrangères

Car j'aime observer les lèvres.


L'empreinte qu'elles laissent
Dans mon silence,
Lorsque les voix qui s'en échappent
Rebondissent sur moi,
Me carressent la peau
Ou me déchirent les yeux.

Toutes ces lèvres
Que les mots modèlent
Comme la mer et le ressac marquent
Monts et falaises.

Je connais bien ces lèvres là
Tendres et parcourues de ridules
Derrière lesquelles sommeille certainement
Le coeur d'une mère.

J'en ai vu aussi
Qui derrière une moustache
Cachent leur faiblesse,
Lèvres faussement bourrues.

Et voilà les lèvres talons aiguilles
Qui, sous un rose lisse et hautain disparaissent,
Montrant déjà l'angoisse
Que la jeunesse d'elles ne se lasse...

Mais les pires ce sont les lèvres clouées,
Qu'un coeur trop étriqué entrave,
Ces lèvres serpent qui ne savent que siffler
Et se saoûler de leur solitude.

Elles sont sourdes et aveugles
Aux lèvres qui sourient
Qui laissent lorsqu'elles se plissent
Entrevoir aux commissures un coin de ciel blanc.

Toutes ces histoires je les retiens,
Instantanées que j'épingle
Sur le tableau de mes souvenirs.

J'ai appris à lire sur les lèvres.

J'ai appris à lire sur les lèvres
Ce qu'elles n'oseront jamais dire
J'ai appris à écouter leurs histoires
Du bout de mon regard.

Dans mon silence elles s'épanchent,
Dans mon infirmité elles trouvent
Leur meilleur exutoire.

Car mon silence scelle leur secret
Son sans nom, sceau sans cire,
Sourire sans son,
Sagesse qui sait et se tait.

Mais mes lèvres aphones, elles
Ne diront pas leur histoire,
Mes tympans scellés, eux
N'entendrons pas mes cris.

Personne jamais ne lira sur mes lèvres
Le poids de mon âme,
Personne jamais ne devinera,
Les mots qui de ma gorge sont prisonniers.

Même pas ces lèvres que je croise tous les matins,
Et que je scrute sans relache.
Elles semblent douces comme un pétale,
Et parfois elles lèvent à peine le voile
Sur leur histoire en esquissant l'ombre d'un sourire;

Mais elles portent un monde
Qu'elles protègent jalousement
Une terre promise à laquelle je n'ai droit
Car je ne peux prononcer les mots magiques
Qui les feraient s'entrouvrir.

Le silence qui m'encercle
Est à la fois cocon et prison,
Une chrysalide pour enfermer un papillon
Dont on ne verra jamais la couleur des ailes.

Je reste là, je regarde toutes ces lèvres
Qui s'éloignent dans un ballet silencieux,
Et je ravale mes secrets au goût salé,
Je ravale mon histoire dans ma bouche à jamais scellée.

Puis je me fend d'un sourire généreux qui, je l'espère
Dévoilera un peu de moi à un regard qui le croiserait.

Soirée slam du 20/11/08 - Professeur V -

Zorro il a des lunettes noires
Z’suis pas un ourz, z’suis un lion
Maman, z’est ma femme, hein papa ?
Mon rêve, fonfier dans mon camion

Zorro il a des lunettes noires
Z’veux zamais êt’ vieux comme papy
Plus tard ze z’rai pape, tu vas voir !
Mon rêve, z’est d’épouzer Luzie

Combien d’années, combien de mois
Avant les Zorro, ça me les pèle
C’est pas sa barbe, Saint-Nicolas
Mamy, j’sais qu’elle est pas au ciel

Combien de mois, combien de jours
Avant les j’crois pas à l’amour
J’sais pas c’que j’veux faire de ma vie
Lucie c’est pas un vraie amie

Mais sur scène arrêter le temps
Trois ans ad vitam aeternam
A jamais petit, si seulement
Gamin gamine, pas homme et femme

Les poètes ont des lunettes noires
Ligne après ligne rêver sa vie
Un jour Zorro, le lendemain pape
Une vie d’amour avec Lucie

Les poètes ont des lunettes noires
Mais l’monde, ils le voient tel qu’il est
Ils rêvent leur vie sans trop y croire
Essaient juste de vivre et d’aimer

Les poètes ont des lunettes noires
Leur rêve, ne jamais être grand
Leur rêve, ne jamais devoir dire
Un slam sur les mots d’enfants

mercredi 9 avril 2008

Soirée slam du 20/03 - Revolution Hair -

Je crois qu'on peut lui accorder la palme du meilleur pseudo de la soirée, non?

Qui aurait crû qu’un jour

Qui aurait crû qu’un jour
J’me serais intéressé au rugby ?
Il a fallu que sur mon chemin j’rencontre une chtimi
Pour découvrir les plaisirs de cette « barbarie ».

Qui aurait crû qu’un jour
Je serais devenu adepte du sport de Jean-Mi ?
Coup droit, revers, top-spin, set gagné et match fini
C’est qu’ je suis tombé dedans depuis tout petit.

Qui aurait crû qu’un jour
J’aurais pu passer un an en Italie,
Au pays de la pizza, d’la mafia et des macaroni
Et transformer mon cuisant échec en formidable expérience de vie ?!

Qui aurait crû qu’un jour
Je serais venu vivre ici au Royaume-Uni ?
Il a fallu que j’entende parler du CGRI
Lors d’une soirée d’fin d’année bien arrosée à l’EII.

Qui aurait crû qu’un jour
J’me serais mis à faire d’la poésie ?
Il a fallu qu’ je passe une soirée à la Maison-Folie
Et que par magie je sois conquis.

Qui aurait crû qu’un jour
Je s’rais épris de nostalgie ?
Moi qui d’habitude croque à pleines dents dans la vie
Sans me laisser envahir par les soucis.

Qui aurait crû qu’un jour
J’aurais dit : « Je veux rentrer au pays »
L’espace d’un instant, d’une heure, d’une nuit
Pour me laisser bercer par votre poésie.

C’est p’tet qu’un jour
Le 17 février d’un hiver froid et gris
J’ai senti l’appel du slam-poésie
Qui m’a tout simplement dit :
« Ecris, écris si tu veux vraiment sentir que tu vis ! »

samedi 5 avril 2008

Soirée slam du 20/03 - Cédric -

Encore un p'tit nouveau ! Et en patois s'il vous plaît!

Bonjou', on m'nomme Michel
J'suis é pillier d'comptoir
Comme on dit par chez nous.
J'sais bé, c'est nié la gloire.
Het puis toudis, t'suis amoureux d'Mariette.
L'Tenancière du bistrot
C'est là que de timps un timps, j'bu un coup d'trop
Mariette, c'est une flaminde
mais qu'est-ce qu'elle est bindinte
...euh ... j'm'emporte ... continte.
Excuse mé, pour m' franc parlé
Pourtant, j'parle em plus biau français
Un jou', elle ne m'ravisera plus comme é ivrogne.
Tout façon, c'est les aut' qui disent çoulà..
Mi j'sais bé que même si je n'm'aime nié,
J'aime bié l'saut' autant que les gaufes
Aah Mariette, l'aut' soir
quand j't'ai ravisé r'néchie l'comptoir,
Ej me suis imaginé sum divan
Une bière à la main et l'aut^e sur tes seins... euh.. sur tes reins.
Un jour, ti et mi, em main etd'ssus t' nespale
On ravisera les mêmes étoiles
Et pour tout ceux qui sont jaloux
Les d'gins qui m'cherchent les poux
J'leur dit que d'un m'rêve à mi, Mariette
T'es là assise comme une paquerette
au mileu des flattes dans une prairie
J'sais bié quand j'pense à ti,
het suis comme é baudet muet
et j'vais l'dire en français : un vrai dégonflé
Alors pou me r'saisir
j'prends m'courage à deux mains
et j'dis : "Mariette, r'met une pinte si tu veux m'belle"

mardi 1 avril 2008

Soirée slam du 20/03 - Les Deschiennes -

Et le deuxième slam collectif de la soirée! Spéciale dédicace à Prof V! (cf concours un titre et cinq mots)

A soixante à l’heure sur l’autoroute,
On s’disait : « c’est ça la liberté »

« Dites-donc les sœurs Deschiennes, y’a pas qu’les paroles d’MC Solaar qu’il faut apprendre par cœur »
S’il devenait triangle, elle serait rectangle, la belle et le bad boy le triangle rectangle
S’il devenait… isocèle le triangle ne serait plus… rectangle et les bad sisters elles vont t’faire la tête au carré. Nous on s’en fout d’l’hypoténuse. Tout c’qu’on sait c’est qu’le rayon du compteur de la motobylette il indique soixante à l’heure et qu’c’est ça la liberté.
Pour une fois qu’on l’a écouté c’vieux schnock de M’sieur Vasseur quand il nous a dit
« Dites-donc les sœurs Deschiennes, faudrait penser à prendre votre vie en main »
Nous c’est l’guidon d’la motobylette qu’on a bien en main.

Des fois j’aimerais être comme Fabienne
Pour que vous mettiez un très bien à mon devoir de math
Pour voir dans vos yeux la fierté
Pour que vous me disiez « Toi t’iras loin »

Mais pour vous M’sieur Vasseur
Une Deschienne ça ne travaille pas
Une Deschienne ça ne rend pas fier
Une Deschienne ça n’ira pas loin dans la vie

Et papa, s’il savait qu’pour une fois lui aussi on l’a écouté
Lui qui nous dit tout l’temps
« La politique c’est l’avenir mes ptites filles et c’est pas au Guignols que vous allez vous en rendre compte. Regardez Bayrou là, faut vraiment être con pour voter pour quelqu’un qu’est jamais d’accord avec personne et qui veut r’faire le monde, un peu comme vous, les jeunes là. Et ça c’est maire de Sartrouville. Consternant. Enfin bref, c’est pas en r’gardant les Guignols que vous allez vous rendre compte de ça. »
Ben tu vois papa, nous on croit qu’les cons c’est ceux qui pensent comme tout l’monde.
Et pour une fois on va t’écouter, et pour s’faire notre propre opinion, on va aller écouter c’qui nous dit l’Bayrou

Mais pour toi papa
Une fille ça ne joue pas au foot
Une fille ça ne va pas à la pêche
Une fille ça ne drague pas

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

De toute façon papa il s’en fout d’nous, il verra même pas qu’on a piqué la mocyclette de Tonton Germain.
Et puis maman avec les médoc qu’elle prend, elle entendra pas qu’on s’est barrées par la f’nêtre.
Et puis Tonton Germain, lui, il osera pas dire qu’il nous a appris à conduire sa cyclomolette sur le parking du Lidl de Sartrouville.

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

J’espère quand même qu’ils nous laisseront rentrer au meeting de Bayrou
« Mais réfléchissez un peu les filles, les meeting c’est pour convaincre les cons donc ils laissent rentrer tout le monde », qu’il nous a dit papa.

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

Papa, M’sieur Vasseur,
on n’fout peut être rien à l’école mais la vie ne nous intéresse pas
t’as pas eu de garçon, papa, mais ça t’empêche pas d’aimer tes filles

Papa, M’sieur Vasseur, regardez-nous, pour une fois on vous a écouté
On a fait quelque chose de bien, la vie nous tend la main
Et de ça vous pourrez être fiers

« Chers concitoyens, on voudrait perpétuellement nous ramener dans un des camps. Nous n’acceptons pas cette logique là. Nous sommes dans une démarche de liberté. Sartrouville n’a pas envie d’un maire qui soit une carpette ou une lavette »

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

A soixante à l’heure sur l’autoroute,
On est comme Audrey Hepburn sur sa vespabylette
Elle, agrippée à la taille de Gregory Peck
Nous, harnachées aux idées de François Bayrou
Vacances à Sartrouville, c’est ça la liberté.

François Bayrou il est trop choooooooooooooooou
A Sartrouville ils en sont foooooooooooooooooous
Ca n’a ni queue ni tê-ê-ê-ê-ê-te
J’prends ma motocycle-e-e-e-ette
Papa fais attentioooooooooooooooooon
Pas de répudiatioooooooooooooooooon
Fais pas ça à maman-an-an-an-an
Elle manque déjà de nutrimen-en-en-en-ents
Allez mon petit papaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Laisse tomber pour une foooooooooooois

A soixante à l’heure sur l’autoroute,
Y’a plus qu’notre mobylette et nous
Nos rêves d’indépendance,
MC et François Bayrou,

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté
Et cette liberté elle est là, d’vant nous, on n’a plus qu’à tendre les mains et nous en emparer.

« Mais pour ça les filles, fallait écouter Tonton Germain, fallait garder le guidon bien en main
A soixante à l’heure sur l’autoroute
Ca fait mal la liberté »

Soirée slam du 20/03 - GG et Alain de l'ombre -

Et voici notre premier slam collectif de la soirée!

Un jour ordinaire

Petite chronique d’un jour ordinaire…

Où…Bel 20, Cac 40 et autres indices boursiers
Caquettent leurs juteux résultats
La poule aux œufs d’or pond dans quelques poches privilégiées
Demain je m’offre la Testa Rossa
Dans certains milieux, on se félicitera
On se félicitera et d’être initié, on se réjouira

Un jour ordinaire…

Où…des millions d’enfants triment pour pas un rond
Pour remplir de gadgets éphémères
Et de luxueuses contrefaçons
Les armoires de quelques quinquagénaires
Dans certains milieux, on vous certifiera
Qu’ils oeuvrent à sauvegarder votre pouvoir d’achat

Un jour ordinaire…

Où…la mondialisation, ce train à grande vitesse
A laissé ce matin bon nombre d’entre nous sur le quai
Reste vigilant et bouge tes fesses
Bouge tes fesses car demain c’est peut-être toi qui sera débarqué
Dans certains milieux, on vous sacrifiera
Pour prospérer, il faut passer par là

Un jour ordinaire…

Où…il suffit de zapper, pour constater que la fiction
Détrône de plus en plus la réalité
Ce soir, Michael reste dans sa prison
Finale de la Starac, il ne veut rien manquer
Dans certains milieux, on vous affirmera
Que penser est superflu ici-bas

Un jour ordinaire…

Où…dans un train d’atterrissage
Un jeune africain est retrouvé mort, gelé
Quelques jours plus tôt, en quittant son village
Il ne rêvait pas d’eldorado mais de vivre avec dignité
Dans certains milieux, on vous martèlera
Qu’on n’a pas de place pour tous ces gens-là

Un jour ordinaire…

Où…l’on apprend que quelques malabars casqués
Ont basculé dans la violence
La démocratie se doit d’être protégée
Alors, manifeste, mais en silence
Dans certains milieux, on vous repassera les plats
On vous repassera les plats, un peu d’ordre vous aimez ça !

Un jour finalement pas si ordinaire que ça…
Où…tous ceux qui se succèdent ici nous démontrent
Que l’initiation peut être poétique
Et le pouvoir, celui des mots, pacifique
Que penser rime, le plus souvent, avec liberté
Et que l’ordre, en poésie, peut être renversé

Alors les amis, prenez la parole
Déchirez bâillons et camisoles
Levez-vous
Et rejoignez…

Les semeurs de mots
Les tailleurs de vers
Les sertisseurs de rimes
Les affûteurs de phrases
Les diseurs de bonne écriture
Les colporteurs d’idées

Devenez…slameurs

Soirée slam du 20/03 - Effel -

Chapeau bas à Effel qui m'a envoyé son texte vendredi matin!!!! :-D

J’abhorre adorer

J’suis pas misanthrope
Mais j’abhorre adorer
Quand une passion me taraude
Je tente toujours de la raisonner

J’adore Gainsbourg comme personne
Ses textes élaborés, ses mélodies Nelson
Mais quand Gainsbarre se bourre
Et que Gainsbourg se barre
Ricard à ras bord
Tripot à tribord
J’avais de l’amour
Mais là j’abhorre, j’abhorre

J’adore la musique
Tous styles de prime abord
Mais pas celle du Roi Soleil et de sa clique
Qui cherchent la lumière des « prime » d’abord
Ceux-là ne connaissent pas la rythmique
Tout juste alignent-ils deux accords
C’est FA SI LA chanter
FA SI LA adorer
FA SI LA admirer
LA assis en FA MI
MI Lascif Mi Effaré
Face aux solos de Julien DO RE
J’abhorre, j’abhorre

Tintin j’adore, j’ai dévoré
Le reporter en moi est né
De prime abord, rien à broder
Si la Castafiore m’a bordé
Mais les R.G. m’apprennent
Des renseignements ad hoc
Hergé collabore, mille sabords j’ai la haine
Mon sang n’a fait qu’un Tournesol et toc ! Et toc !
Mon héros d’ado sabordé, désavoué, désadoré.

J’adore saint Georges
Héros de la légende dorée
Arborant casque d’or et son arme coupe gorge
Direction dragon qu’il est temps d’aborder
Une mise à mort en corps à corps
D’abord au sabre sur son fier destrier
Mille sabots pourquoi diable ce piteux dinosaure
N’est-il craint que par le saint cavalier ?
Pire le monstre est aimé, adoré, à tort
Ou à raison, syndrome de stockholm qualifié
J’abhorre saint Georges quand le dragon est tué
J’abhorre, j’abhorre

J’adore Facebook
Gigantesque sac de billes
Mais quand des faces de bouc
Veulent devenir mes amis
J’abhorre, j’abhorre

J’adore le foot
J’adore la Jupiler
J’adore meme la Jupiler au foot
Mais le sport de haut niveau sponsorisé par de la bière
D’abord je la bois et puis
J’abhorre, j’abhorre

J’suis pas misanthrope
Mais j’peux pas m’empecher
Quand une passion me taraude
De tenter de la raisonner

J’suis pas misanthrope
Mais j’abhorre adorer
Le fanatisme de tout bord et à tout niveau galope
Faut rester éveillé

mercredi 27 février 2008

Soirée slam du 21/02 - Philippe -

Et un nouveau p'tit jeune, un! :-D

Ce soir, j'étais d'humeur morose
Soirée slam poésie
Arrivé ici, droit dans les yeux : "Qui se propose?"
Je me dis: ose
Devant vous, voilà, je pose
Je profite grâce à vous de ce moment merveilleux de pose et franchement maintenant, je suis d'humeur moins morose...

mardi 26 février 2008

Soirée slam du 21/02 - Professeur V -

Moi non plus j'aime pas les français :-D

J’AIME PAS LES FRANCAIS

Ma femme dit que j’suis raciste. C’t’un bien grand mot. J’suis pas raciste, c’est juste que… j’aime pas les Français. C’est vrai quoi, les Français ils croient qu’ils sont les meilleurs en tout. Ah ça, quand ils réussissent un truc, on le sait ! OK ça va, vous avez été champions du monde de foot y a dix ans, c’est bon, vous pouvez nous lâcher un peu avec les 1 et 2 et 3-0, on a compris ! J’ai même lu qu’ils voulaient organiser une journée de fête nationale à l’occasion des 10 ans du titre. On ne précise même quel titre, d’ailleurs. C’est les 10 ans du titre. Les 10 ans, quoi ! Si nous, on devait décréter un jour de fête nationale à chaque fois que Justine Henin gagne un tournoi du Grand Chelem, on n’a pas fini de glander…

Notez qu’ils se prennent peut-être pour le Pic de la Mirandole, mais qu’au moins ils l’ont gagnée la coupe du Monde. Parce qu’eux, ils ont confiance en eux, pas comme les Belges. Puis ils ont des vrais supporters. Nous quand on va voir les Diables Rouges, on part au stade en se disant qu’ils vont de prendre une raclée, on commence à ricaner à la première mauvaise passe et si on encaisse un but, on se met carrément à encourager l’autre équipe...

N’empêche. Ils m’énervent, ces Français ! Ils font les malins alors qu’ils savent rien. Un jour en vacances, y en a un qui m’a dit : « ouai-e, vas-y-e, parle un peu belgeee… ». Pauv’ con ! J’habite à 20 km de chez toi et tu ne sais pas qu’on parle la même langue. ‘Fin je dis ça mais en fait, il était bien sympa, le gars. On a passé toutes les vacances ensemble, d’ailleurs. J’me suis rendu compte qu’il était pas méchant, au fond. Il faisait ça pour être gentil. Enfin bon, une chose est sûre, il imitait super mal notre accent, une fois, comme si tous les Belges parlaient comme Raymond Goethals, pardon, Gueutals, le « ou » apparemment ça n’existe pas chez les Français. Ils savent pas le faire, j’sais pas, à croire que leur appareil phonatoire n’a pas été conçu pour… Mais bon, ça reste un bon souvenir. Il m’a appris plein de trucs sur son métier de contrôleur aérien. Puis il avait voyagé dans plein de pays. Sa femme aussi était intéressante. Une photographe. Des gens bien, vraiment.

En tout cas y un truc insupportable chez les Français, c’est leur accent ! Ils ajoutent des -e à la fin d’chaque mot-e, c’est vachement agaçant-e. Puis les Parigots ils savent rien dire comme tout le monde : au café, ‘fin au bistrot-e, ils ne commandent pas un Ricard, ils disent : « mets-moi un p’tit jaune ». Ils disent pas « j’ai faim », non plus, ils disent « j’ai les crocs » ; ils disent pas « on s’appelle », ils disent « on s’bigophone » ; ils te disent pas qu’ils vont t’envoyer un sms, ils disent « j’te textotte » !!!

Et puis y a pas qu’l’accent parigot, y a aussi l’accent chti. Ah Cha, ch’est nin biau, hein ! Hein ? Enfin, sauf chez Fleur. Elle, cha va cô, ch’est pô trop moche. De toute façon, là où j’habite, dans la région de Tournai, on a exactement le même, alors j’peux trop rien dire…

N’empêche qu’y a qu’à la regarder, la Fleur, pour voir que les Français, ils savent pas s’habiller : et que j’te mets des pulls orange et que j’te mets une écharpe bleue par dessus, et une veste rose, enfin róse, le tout avec des bas multicolores : on se croirait chez les télétubbies ! ‘Fin, ça lui va quand même pas trop mal, son look, faut dire ce qui est. Puis y a des exceptions chez les Françaises : Rachelmarachel, par exemple, ce qu’elle porte, c’est sobre, chic même. Et en plus, elle est modeste, jamais à se mettre en avant alors qu’elle est vraiment brillante, cette fille.

En fait, plus j’y réfléchis et plus j’me rends compte que j’déteste tous les Français… sauf ceux que j’connais ! Ma femme a peut-être raison, c’est p’être ça le racisme, finalement : détester ce qu’on ne connaît pas, ou mal. Faudra qu’je réfléchisse à ça. Mais là, j’ai soif. Paraît qu’ils ont de la bonne bière ici. Moi, j’suis Belge mais j’aime pas la bière. J’crois qu’j’vais aller m’prendre un p’tit jaune…

dimanche 24 février 2008

Soirée slam du 21/02 - Fleur -

La vie est belle

Je te disais : « Prends la voiture »
Tu me disais : « La vie est belle »
Il te disait : « C’t’à cause de toi si j’ai pas eu ce job »
Elle te disait : « T’as travaillé si dur pour avoir ce boulot, mon fils»
On se disait : « On l’appellera Martin »
Nous lui disions : « C’est le patron qui m’a engagé, si t’as un problème, va le voir »
Vous lui disiez « Crève sale polonais, et juif en plus »
Ils lui disaient « T’as fait des études pour trouver ce boulot, tu le mérites »
Elles lui disaient « Pas d’étrangers dans notre quartier, et juifs en plus »

Je t’ai dit « Fais attention et appelle-moi quand t’arrives »
Tu m’as dit « Arrête, mon cœur, t’es pire que ma mère ! »
Il t’a dit : «Un jour on te butera en bas de chez toi »
Elle t’a dit : « Il aura tes yeux, mon fils »
On s’est dit : « On le protègera de tout ça »
Nous lui avons dit : « Fous nous la paix ou on appelle les flics »
Vous lui avez dit : « Crève sale polonais, et juif en plus »
Ils lui ont dit : « Fais attention, « France, terre d’accueil », c’est une belle illusion »
Elles lui ont dit : « T’approche jamais de nos enfants »

Je te dis : « Prends la voiture »
Tu me dis «A tout de suite »
Il te dit : « Ne me supplie même pas, à trois t’es mort»
Elle te dit : « Il m’appellera Mamie ? J’aime pas, c’est moche, Mamie »
On se dit : « Un jour on partira »
Nous lui disons : « Range ton flingue, ça ne résoudra rien »
Vous lui dites : « Crève sale polonais, et juif en plus »
Ils lui disent : « Un diplôme d’ingénieur ne vaut rien contre la haine de l’Homme »
Elles lui disent : « Bien fait pour lui, il l’avait mérité ce juif, et polonais en plus »

Je te dirais : « N’oublies pas tes clés »
Tu me dirais : « Mets ton écharpe, tu vas prendre froid »
Il te dirait : « Je t’ai buté mais j’ai pas récupéré mon boulot »
Elle te dirait : « Il a tes yeux, mon fils »
On se dirait : « France, terre d’accueil »
Nous lui dirions : « C’est le patron qui m’a engagé, si t’as un problème, va le voir »
Vous lui diriez : « Crève, sale polonais, et juif en plus »
Ils lui diraient : «On ramène ta femme et ton fils au pays, ils seront en sécurité là-bas»
Elles lui diraient : « Il finira comme son juif de père »

Je te disais : « Prends la voiture »
Tu lui disais : « La vie est belle »
Il te disait : « Un jour on te butera en bas de chez toi »
Elle te disait : « T’as travaillé si dur pour avoir ce boulot, mon fils»
On se disait : « Un jour on partira »
Nous lui disions : « Range ton flingue, ça ne résoudra rien »
Vous lui disiez « Crève sale polonais, et juif en plus »
Ils lui disaient « France, terre d’accueil »
Elles lui disaient « Pas de juifs dans notre quartier, et polonais en plus »

Je t’avais dit : « Prends la voiture »
Tu m’avais dit : « La vie est belle »

Janek, 29 ans, ingénieur polonais, arrivé en France le 25 octobre 2006, tué le 4 février 2007 par un candidat refusé au poste d’ingénieur pour lequel ils avaient tous deux postulé.

Soirée slam - Rachel MaRachel -

"T'es pas notre étoile, t'es notre soleil" Je vous laisse deviner de qui ça pourrait venir :-D

A mon étoile

Mon nom est 75350
Il est gravé sur mon bras
Il est inscrit dans ma chair.

Hier j'avais gravé mon nom
A côté du tien,
Sur l'écorce d'un vieux chêne.

Mon hier...qu'en est-il advenu?
Seulement quatre lettres creuses,
Dans un enfer où le temps se disloque,
Où le décompte des minutes
N'est qu'un peu plus de souffrances
Volées à la mort.

J'avais gravé nos noms
Sur l'écorce d'un vieux chêne...
Déraciné, abattu,
Il n'y a plus que la boue, le froid, les cris,
La faim et la peur au ventre.

Mon nom est mort
Et le tien aussi.
75350, c'est mon nom.
Il est gravé sur mon bras,
Pour effacer ma vie.

J'embrassais tes yeux
Sous le vieux chêne,
Je carressais ta peau
Pour en connaître le paysage.

Je touche mon visage
Et je ne sens que des os.
Mes doigts ont oublié
La chaleur de ta chair.

Tu aimais faire glisser mes cheveux
Entre tes mains,
Tu aimais me voir sourire
Et que se posent sur toi mes yeux brillants.

Ils ont volé mes cheveux
Ont piétiné a jamais mon sourire
Eteint la flamme de mon regard.

Je m'appelle 75350,
C'est mon nom.
C'est gravé sur mon bras,
Gravé dans ma chair et dans mon sang,
Gravé dans ma tête.

Voilà tout ce qu'il me reste,
Ma vie est un numéro,
Une place dans la file vers la mort.

Hier je gravais nos noms
Sur l'écorce d'un vieux chêne,
Je gravais notre amour
Comme un témoignage au monde.

Mais un numéro ça n'aime pas.
Un numéro ça n'espère pas.
Un numéro ça ne se souvient pas.
Ca n'existe que pour ces chiffres:
7 5 3 5 0

Sur l'écorce d'un vieux chêne
J'ai eu un nom,
Sous son feuillage je t'ai aimé,
Sous un ciel étoilé
Je t'ai embrassé
Toi qui n'a plus de visage,
Moi qui ne suis même pas une ombre.

J'ai cru que toutes les étoiles
Avaient la même couleur,
J'ai cru que chacun pouvait la choisir son étoile
Comme un rêve à poursuivre.

Mais mon étoile est tombée dans la boue,
Enfouie sous les hurlements,
Ecrasée par la peur,
Une étoile tâchée de sang
A qui l'on interdit d'exister.

Je respire et j'attend,
Je vis machinalement
Parce qu'on ne m'a jamais appris à mourir.

Est-ce cela l'espoir?
Alors c'est un espoir de fou...

Soirée slam du 21/02 - Michel -

Place au gagnant de jeudi! Bravo, Michel! On espère te revoir le mois prochain.

Enfin finies mes heures d’école ; maintenant commencent mes heures de colle
J’ai beau chercher, ça ne vient pas, l’inspiration n’arrive pas
Un poème pour d’main matin c’est pas facile pour un gamin

Enfin finies mes heures de colle, là ça d’vient lour, j’en ai ras l’bol
En c’moment même j’attends ma mère, y pleut et j’ai oublié mon imper
J’avance vers l’arrêt d’bus ; MINCE j’l’ai raté, bonus malus : j’retourne à pieds

Y’en a marre, j’ai des frissons ; décidément, rien n’tourne rond
J’arrive chez moi, j’suis tout trempé ; personne n’est là, j’suis enrhumé
J’cherche à goûter, rien m’semble bon, y’a deux trois fruits, une boîte de thon

J’ai trois ZERO à faire signer mais j’en ai ma claque et j’suis vanné
Je vais me coucher et me sens lourd ; après tout, demain est un autre jour,
Enfin… j’espère !

Soirée slam du 21/02 - Alex et Malik -

Et voici notre deuxième slam collectif de la soirée, ça c'est autre chose que les deux françaises...!

(Alex) Un jour une prof m'a dit
Tu penses trop, tu vas te faire du mal

Penser c'est comme manger j'lui ai dit

Peut être que je mange trop, peut être que j'mange mal.

Je suis de ceux qui se plaignent
Pro râleurs qui ne cessent de geindre

Pourtant on peut pas dire que je saigne

J'suis de ceux qui ne sont pas à plaindre

J'suis né chez les privilégiés
Là où tu bouffes chaque jour pour trois

donc j'devrais peut être la fermer

Faire comme tout le monde, penser à l'étroit.

Y’en a qui mange pour vivre
Et d'autre qui vivent pour manger

Moi je pense pour vivre

Et peut être même que je vis pour penser

Et la j'pense à ceux qui voudraient vivre

Avoir juste un peu a dammer

J’ai pas lu le code pénal
Mais j'crois qu'tu peux t'faire enfermer

Pour non assistance à personne en danger

La moitié d'la planète crève la dalle

J'crois qu'on peut tous se faire embarquer

Avec notre production

On en ferait becqueter 12 milliards

Mais comme ça cracherait des millions

On en fait bouffer qu'un quart

J'comprends pas,
Où sont les fonds de cotisations?

Pourquoi on me parle d'évolution?

Je n'vois que des singes en perdition

Où est notre grande humanité?

Où est notre belle société?

Chez nous on bouffe à satiété

Mais pas moyen de partager un grain d'blé

Chacun 1 euro ou un dollar
Y'aurait pas d'quoi en tchouler

Puis tu fais fois 3 milliards

Et voila le problème est réglé

Mais tu m'diras
C’est pas si simple que ça

Y’a des lois derrière tout ça

Et personne ne peut en réchapper

C'est peut être ça l'problème à régler

C'est qu'il y a des lois

Pour les laisser crever

On fait du tourisme de masse
C'est sûr ça fait tourner leur économie

Mais si on expose nos liasses une fois sur place

Qu'on leur montre que l'Europe c'est le paradis

Tu vas voir si ils vont l'aimer leur pays

Après t'as une bande de bouffons

Qui se plaignent de l'immigration

Et y'en a pas un pour se poser la question

D’où vient leur courage de quitter leur nation

En y laissant leur femme et leur fiston

J'sais pas, ils se disent que c'est par plaisir

Ils viennent nous taxer notre blé

Mais bien sûr, ça les fait jouir

Tout quitter, ...
Leur famille, l'endroit où ils sont nés

Sans savoir ce que le futur va leur réserver

Parcourir des kilomètres à pied

Avec une fois arrivé

90% d'chance de s'faire éjecter

La famine des pays défavorisés
C’est avant tout une inégalité

Mais pour se pavaner comme un gros lard

Faut monnayer uniquement en euros ou en dollars

Chaque gouvernement fait tourner son pays

Développe son économie

Part en surconsommation

Et baise les autres populations

Si tu n'fais pas partie de la bonne communauté

Tu fais parti de ceux qui se font baiser

Pendant qu'ils parlent d'insertion sociale

Je te parle de racisme à un niveau mondial

On a des problèmes d'immigration
Et en plus on est en surpopulation

Quoi de plus facile que de les laisser claquer?

Et comme ça l'affaire sera classée

Remets le monde a l'échelle d'un Colisée
Et tu verras qu'au fond rien n’a changé

Toute l'Europe observe depuis les gradins

Et les esclaves se battent pour un bout d'pain

Regarde les américains

Ils ont gardé le glaive à la main

Le tiers monde englobe
Les deux tiers du globe

Et c'est toujours le même tiers qui les gobe

J'crois plutôt qu'on a les boules

De les laisser se déveloper

T'imagines nos gueules

S'ils veulent nous faire payer

C'qu'on leur a fait endurer

(Malik) Je rêvais d'un monde meilleur
Pour tous les hommes de couleurs

Qui peut prétendre ne pas être pigmenté?

Ce n'est pas encore la bonne heure?

Va falloir attendre le bonheur?

Désolé de vous déra
nger
Mais j'préfère bouger pour aller le chercher

Si on était dans le même merdier

Ce genre d'idée nous serait innée

Fais pas style, j'comprends pas

Mets
toi à leur place, imagine-toi

Un jour un prof m'a dit
Tu penses trop, tu va
s te faire du mal
Penser c'est comme ouvrir les yeux j'lui ai dit

Ptêt que j'en vois trop, ptê
t que j'vois mal

Mais...
Même 30 ans après le discours du pasteur

C'est toujours le même combat qu'on mène

Changer les pensé
es pour que meurt la peur
Eradiquer les préjugés qui nous malmènent

Leur dire que le noir et blanc ne sont pas des couleurs

Et que le monde c'est bien mieux en couleur

On parle inté
gration alors qu'ils sont exclus
A coup de pied dans un charter tout frais inclus

La
mélanine nous trahit depuis l'âge du berceau
Alors qu'il paraîtrai
t que nous somme tous égaux
Comment peut on laisser parler un parti extrémiste

Au nom de la liberté de pensé
e offerte aux raciste
Merci la démocratie, laissez donc la xénophobie

Remettre en cause l'histoire qu'on nous a appris
e
C'est toujours les même
s qu'on met en avant
Ceux qui sont favorisé
s par un système
On fait rien pour les autres laissés dans le vent

364 jours par an à qui on dédie ce thème

On nous bassine avec l'intégration sociale

Mais sommes nous prêt
s à les intégrer?
La ségrégation est devenu
e banale
Et des hommes sont mis sur le bas coté

Loin des centre
s-villes pour pas déranger
La conscience d'une politique du passé

Une pensée
pour ces gens expulsés
Apres avoir vécu 10 ans parmi nous

Imposé
s au retour dans leur contrés
Mai
s l'état en fait un sujet tabou
A ces sans-papiers venu
s chercher le paradis
Que certains exploitent comme des esclaves

Les traitent comme du bétail presque gratuit

Ne méritent-ils pas plus ou serait ce une entrave?

A ces familles vivant dans un 25m²

Ça ne serait pas ça qu'on appel un taudis?

même un chien ne voudrait pas y chier

Ils n'ont pas de quoi remplir un cad
die
Mais on leur soustrait un gros loyer

Et d'autres femmes et hommes enfermés

Pour
avoir osé tenter une meilleure vie
Pour leur folie, on les prive de leur liberté

Mis au placard pour qu'ils tombent dans l'oubli

Puis on s'étonne des conséquences

Leur a-t'on donné une seule fois la chance

D'assouvir leurs rêves
comme les nôtres?
D'avoir la vie qu'il
s rêvaient, pas celle d'un autre

Je rêvais d'un monde meilleur
Pour tous les hommes de couleurs

Qui peut prétendre ne pas être pigmenté?

Ce n'est pas encore la bonne heure?

Va falloir attendre le bonheur?

Désolé de vous déranger

Mais j'préfère bouger pour aller le chercher

Si on était dans le même merdier

Ce genre d'idée nous serait innée

Fais pas style, j'comprends pas

Mets toi à leur pl
ace, imagine toi.

Soirée slam du 21/02 - Les Deschiennes -

Ca c'est du slam collectif de qualité... humhum!!!! :-D

Deux françaises qui font un texte humoristique, qui se croient drôles par-dessus le marché, ça donne ça :

Et 1, et 2, et 3 zéro

Comment reconnaît-on un belge dans un sous-marin? C’est le seul qui porte un
parachute !

La Belgique est un pays qui n’existe pas pour les américains
Les belges sont la tête de turc des européens,
On dit qu’ils parlent français comme des vaches espagnoles

Tandis que nous………., les français………….., ben on n’fait pas mieux, on fait même pire !
Nous, on a la grosse tête et avec vous, on est vraiment vaches

Mon premier pense être le nombril du monde
Mon second est champion du monde
Mon troisième roule au milieu sur l’autoroute
Mon quatrième imite l’accent belge comme une merde en pensant qu’il le fait mieux que le belge lui-même
Et 1, et 2 et 3 zéro, mais juste une fois
Mon cinquième speaks english with a biouuutiful accent, isn’t it ?
Mon sixième détient le record du monde de ronds-points
Mon spetième croque des anorexiques, des cuisses de grenouilles anorexiques

63 millions de français… vous voulez qu’on continue ?

Heureusement vous en avez deux pas comme les autres en face de vous, qui ont choisi la Belgique non pas pour ses frites, ses bières ou son gouvernement mais bien pour vous…

En conclusion, pour boucler la boucle, l’intelligence c’est comme un parachute : quand on n’en a pas, on s’écrase !