mardi 1 avril 2008

Soirée slam du 20/03 - Les Deschiennes -

Et le deuxième slam collectif de la soirée! Spéciale dédicace à Prof V! (cf concours un titre et cinq mots)

A soixante à l’heure sur l’autoroute,
On s’disait : « c’est ça la liberté »

« Dites-donc les sœurs Deschiennes, y’a pas qu’les paroles d’MC Solaar qu’il faut apprendre par cœur »
S’il devenait triangle, elle serait rectangle, la belle et le bad boy le triangle rectangle
S’il devenait… isocèle le triangle ne serait plus… rectangle et les bad sisters elles vont t’faire la tête au carré. Nous on s’en fout d’l’hypoténuse. Tout c’qu’on sait c’est qu’le rayon du compteur de la motobylette il indique soixante à l’heure et qu’c’est ça la liberté.
Pour une fois qu’on l’a écouté c’vieux schnock de M’sieur Vasseur quand il nous a dit
« Dites-donc les sœurs Deschiennes, faudrait penser à prendre votre vie en main »
Nous c’est l’guidon d’la motobylette qu’on a bien en main.

Des fois j’aimerais être comme Fabienne
Pour que vous mettiez un très bien à mon devoir de math
Pour voir dans vos yeux la fierté
Pour que vous me disiez « Toi t’iras loin »

Mais pour vous M’sieur Vasseur
Une Deschienne ça ne travaille pas
Une Deschienne ça ne rend pas fier
Une Deschienne ça n’ira pas loin dans la vie

Et papa, s’il savait qu’pour une fois lui aussi on l’a écouté
Lui qui nous dit tout l’temps
« La politique c’est l’avenir mes ptites filles et c’est pas au Guignols que vous allez vous en rendre compte. Regardez Bayrou là, faut vraiment être con pour voter pour quelqu’un qu’est jamais d’accord avec personne et qui veut r’faire le monde, un peu comme vous, les jeunes là. Et ça c’est maire de Sartrouville. Consternant. Enfin bref, c’est pas en r’gardant les Guignols que vous allez vous rendre compte de ça. »
Ben tu vois papa, nous on croit qu’les cons c’est ceux qui pensent comme tout l’monde.
Et pour une fois on va t’écouter, et pour s’faire notre propre opinion, on va aller écouter c’qui nous dit l’Bayrou

Mais pour toi papa
Une fille ça ne joue pas au foot
Une fille ça ne va pas à la pêche
Une fille ça ne drague pas

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

De toute façon papa il s’en fout d’nous, il verra même pas qu’on a piqué la mocyclette de Tonton Germain.
Et puis maman avec les médoc qu’elle prend, elle entendra pas qu’on s’est barrées par la f’nêtre.
Et puis Tonton Germain, lui, il osera pas dire qu’il nous a appris à conduire sa cyclomolette sur le parking du Lidl de Sartrouville.

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

J’espère quand même qu’ils nous laisseront rentrer au meeting de Bayrou
« Mais réfléchissez un peu les filles, les meeting c’est pour convaincre les cons donc ils laissent rentrer tout le monde », qu’il nous a dit papa.

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

Papa, M’sieur Vasseur,
on n’fout peut être rien à l’école mais la vie ne nous intéresse pas
t’as pas eu de garçon, papa, mais ça t’empêche pas d’aimer tes filles

Papa, M’sieur Vasseur, regardez-nous, pour une fois on vous a écouté
On a fait quelque chose de bien, la vie nous tend la main
Et de ça vous pourrez être fiers

« Chers concitoyens, on voudrait perpétuellement nous ramener dans un des camps. Nous n’acceptons pas cette logique là. Nous sommes dans une démarche de liberté. Sartrouville n’a pas envie d’un maire qui soit une carpette ou une lavette »

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

A soixante à l’heure sur l’autoroute,
On est comme Audrey Hepburn sur sa vespabylette
Elle, agrippée à la taille de Gregory Peck
Nous, harnachées aux idées de François Bayrou
Vacances à Sartrouville, c’est ça la liberté.

François Bayrou il est trop choooooooooooooooou
A Sartrouville ils en sont foooooooooooooooooous
Ca n’a ni queue ni tê-ê-ê-ê-ê-te
J’prends ma motocycle-e-e-e-ette
Papa fais attentioooooooooooooooooon
Pas de répudiatioooooooooooooooooon
Fais pas ça à maman-an-an-an-an
Elle manque déjà de nutrimen-en-en-en-ents
Allez mon petit papaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Laisse tomber pour une foooooooooooois

A soixante à l’heure sur l’autoroute,
Y’a plus qu’notre mobylette et nous
Nos rêves d’indépendance,
MC et François Bayrou,

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté
Et cette liberté elle est là, d’vant nous, on n’a plus qu’à tendre les mains et nous en emparer.

« Mais pour ça les filles, fallait écouter Tonton Germain, fallait garder le guidon bien en main
A soixante à l’heure sur l’autoroute
Ca fait mal la liberté »

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci à notre Rantanplan d'un soir, Alain de l'Ombre, pour les voix masculines!

Anonyme a dit…

C'est votre accessoire qui vous dit merci

Anonyme a dit…

Déjà Alain n'est pas un prénom facile à porter. Il a du se faire un nom et tout, car avec les Delon, Bashung, Chamfort, Delorme (moins connu il ets vrai) et consorts, pas évident d'exister en tant qu'artiste...
Déjà qu'Alain de l'Ombre fait montre d'une humilité exemplaire.
Mais alors que dire oui, que dire, d'un "accessoire de l'ombre"?
Que dire? Je vous le demande...

Anonyme a dit…

Sank iou for ze dédicazzzz, Flower and Rat-Shell! Zisss iiiiiz a veri goude slam indiid.
Now ripiiiit aphter mii:
Don't drinque tou meuche Dgibolin bifaure rouailletingue a poem!