jeudi 29 janvier 2009

Soirée slam du 19/12/08 - Guillaume -

Ma déclaration

Après tous ces bons moments, ces séparations, ces retrouvailles
Je te devais bien ces quelques lignes car tu es la seule qui m’aille
On s’est quitté deux fois mais tout le temps je te reviens,
Je suis accro, je l’admets, auprès de toi je me sens bien

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Dès le début entre nous ça a roulé
Car tu es la seule qui ne jouait pas avec mes pieds
Alors très vite entre nous c’est devenu une passion
Même si j’dois avouer, c’était pas la plus saine des relations
A tes côtés je suis toujours sur la défensive
Pourtant quand tu es là vaut mieux être calme et attentif

Pour te maîtriser faut de l’endurance et de la technique
Mais t’inquiète, je m’entraîne, pas de panique !
Comme le dit Indochine entre nous c’est trois fois par semaine
Mais un soir le week-end, je suis passif, j’ préfères r’garder
Le temps est venu pour moi de faire mon mea culpa
Je regrette le temps où je t’ai fait tourner
Mais désolé je n’aime pas te prendre dans mes bras
Et je déteste quand je suis pas le dernier a te toucher

L’idéal serait de te caresser mais d’autre font ça mieux que moi
Alors je ne fais que te passer désolé c’est plus fort que moi
Rien que pour venir te voir, j’me change, j’mets un costume
Je préfèrerais rester simple, mais j’y peux rien c’est la coutume
T’es pas un thon mais je veux pas que tu finisses dans mes filets
Tu as peu de chance d’y arriver, tu ferais mieux d’y renoncer

Depuis tout ce temps tu es restée ronde et rien que pour ça, ça peut pas marcher
Alors je prends un pied énorme à sans cesse te frapper
Avec un peu de chance on se verra à la Coupe du monde
D’ici là, chère balle de foot, je continuerais a te kiffer

mercredi 28 janvier 2009

Soirée slam du 19/12/08 - Cirdec -

Bijour ji m'appil Hamil
Lieudissi Hamil ou Hamil Lieudissi
ci comme ti veux... Amdullah
Tu sais comme toi, ji souis né ici,

Pourtant tout li monde y dit
que j'ai une tîte d'arabe
Arabe toi-même ispèce de ouf!

Aujourd'hui, j'ai quize ans
Ci pas facile quize ans!
Sirtout quand ti es en siparation
d'avec li parents, ben oui, pour mon
anniversaire, ils m'ont mis en institition

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A cause que ji vais plus à l'icole,
ji fais li bittises et tout et tout
Mais ji jamais bu l'alcool moi Missieu
..et j'ai jamais fumé di joints...
ou si une fois! Ti vois, ji parle li bilge

L'année dirnière j'ai été en Algirie
et ti divineras jamais ..
Ji mi souis fait traiter de sale bilge

Sale bilge en Algérie
Sale Arabe en Bélgique
Ji comprends walou moi
C'est où chez moi ? Dans l'institition ?
La ! La ! La ! Ji vais m'en sortir!

D'accord, j'ai le cul entre deux chaises
mais... j'ai deux chaises
Ji vais arrêté mes conneries
pour ma Mère ! Amdullah
pour mon Père ! Amdullah
et un shouya pour moi! Inchallah

Heureusement j'ai un rêve
Ji veux devenir midicin sans frontières
comme çà, ji voyagerai
en Palestine, en Inde, en Irak, au Madagascar,
au Brésil ou encore autre part

Ji sais partout, ji serai tijours un Itranger
Mais partout ji serai l'Itranger sans frontière
Alors ji vais travailler à l'école
Inchallah


Soirée slam du 19/12/08 - The Serial Rimeur -

Souris à la vie

Profite de la vie car elle n’arrive qu’une fois
Même si elle t’a desservi grâce à elle tu es toi
Un être différent mais unique ici-bas
Qui a toutes les cartes en main pour atteindre son nirvana

La société nous façonne comme elle veut qu’on soit
Laisse toi influencer ou bien démarque toi
Essaie de démontrer ce qu’il y’a de mieux en toi
On a pas de deuxième chance alors pars au combat

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Ne t'surpends plus à soupirer les bras croisés
N’laisse pas filer les heures car le temps est compté
N’va plus où le vent t’emmène sans même t’en soucier
Regarde à l’horizon et fonce mais du bon côté

C’est pas si facile de pouvoir se repérer
Dans un vie que la chance a toujours délaissé
Quand tu te rappelles la vie qu’t’aurais voulu mener
Et après tu fais le bilan et tu restes calé

Si t’es dans la merde au moins t’es c’est déjà ça
Et si tu avais le malheur de tomber trop bas
Dis toi k’il y aura toujours plus bas que toi
Tente de remonter la pente même s’il y’a du verglas

La souffrance t’apprendras à l’apprivoiser
Pour plus tard éviter qu’elle ne vienne te hanter
Arrête de penser que la mort te pend au nez
Dis toi qu' si t’es né c’est que t’as des choses à prouver

Avant de dire que tu 'as rien de particulier
Fais la liste des choses que tu pourrais tester
Pour trouver enfin c’qui va te valoriser
Quelque chose qui à la vie va t'raccrocher

Souris à la vie comme jamais tu ne l’as fait
Même si elle a décidé un beau jour de t’bouder
Prends chaque jour qui vient comme de l’or à gagner
Ne te réfugie plus jamais dans une vie passée

Saisis ce qu’il y’a a prendre parce qu’après y’a plus rien
Vis ta vie au présent car l' futur t’appartient,
Aménage ton terrain ou fraye toi un chemin
Pour barrer la route aux chauffards qui entravent ton destin

N’oublie pas qu’un rêve ne peut être réalité
Que si on s' donne les moyens pour le concrétiser
Alors commence ton œuvre pour pouvoir l’achever
Tu goûteras alors au plaisir d’être admiré

On a tous en nous une étoile qui voudrait briller
Si on s’contentait chaque jour d’un peu l’éclairer
En s’aimant chacun sans attendre d’être aimé
Ensemble l’univers on pourrait réinventer


lundi 26 janvier 2009

Soirée slam du 19/12/08 - Cyndia -

Noyeux Joël

Il s'appelle Joël
Noyeux Joël
Juste Un brave type, à mille autres pareil
Ni un salaud, ni une grande âme
Pas le genre de gars à inspirer un slam

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Il s'appelle Joël, Noyeux Joël
Agent de sécurité au centre commercial
Saint des saints au fronton estampillé d'une étoile
Toute la journée, par dessous sa casquette, il surveille
La vague déferlante de la foule qui ondule
Au rythme des saisons, des promos, des fascicules
Et les guirlandes de gosses qui sarabandent et ribambellent
Viennent se remplir les yeux de Sony et de Mattel
et du sourire des poupées trop belles
plastifiées momifiées sous des rubans pastels
C'est qu'en ce moment Il travaille dur, le père Joël
Pour offrir à ses mômes monts et merveilles

Il s'appelle Joël, Noyeux Joël
Juste un brave type, à mille autres pareil
Si ce n'est qu'aujourd'hui, dans l'aube grise, par les néons illuminé
Noyeux Joël est mort écrasé
Sous la déferlante vague des semelles pressées
Des tonnes de godasses
Reebok, Nike, Adidas
des mètres de talons
Prada, Gucci, Vuitton
Raz-de-marée humaine dantesque et scurrile
Sourde et aveugle dans sa boulimie mercantile
Parce qu'il faut acheter pour avoir un nom
Parce que c'est comme ça, parce que c'est de saison

Comme tant d'autres vies anonymes
Joël est mort piétiné sur l'autel de la connerie unanime
Un peu comme vous, un peu comme moi
Il y a des millions de gens qui ont continué leurs achat
Parce que c'est de saison, parce que c'est comme ça

Ca s'appelait Noël
Joyeux Noël
Est-ce que quelqu'un s'en rappelle?


Soirée slam du 19/12/08 - Blanche -

Requiem

This is a requiem for my life
Crying on my death
Whereas I’ve just begun to live
Crying on my life
Whereas I’m not even going to die.


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Ceci est le requiem de ma vie
Voile qui tombe devant mes yeux
Je vois des ombres au lieu de la réalité
Des spectres aux contours indistincts qui me sont pourtant familiers
La pellicule défile au ralenti sans que je puisse l’arrêter
Sans que je puisse saisir le sens
Sans que je puisse rien y changer

Ma vie est un champ de bataille, erroné
Qui attend que les soldats viennent le piétiner
Trempé d’avoir trop bu le sang de ceux qui y sont tombés
On entend maintenant jouer le requiem …

Ceci est le requiem de mon corps
Qui implose de ne plus rien ressentir
Qui explose de trop se mentir
Qui se meurt de s’être trop battu
Pour un frisson qui ne lui appartient plus
Mon cœur de samouraï y a enfoncé son épée dans mon ventre jusqu’à la garde
A lacéré mes membres, sans pitié
Jusqu’à ce que je ne sois plus que l’ombre de moi-même, déchiquetée

Je rêve de lendemains qui ne viendront jamais
Cachés sous le lit de mes peurs somnambules
De mes phobies qui devant rien ne reculent
Qui ont étouffé les graines atrophiées de mes fantasmes

Ceci est les requiem de mes rêves
Venu mettre un terme à la longue nuit de ma vie
Venu me bercer pour me plonger dans l’oubli
Pour traverser la rivière de mes souvenirs défunts
Et atteindre l’autre rive où la lumière ne pénètre pas

This is a requiem for my dream
Turning my blood to gasoline
Creeping up through my veins
To paralize my brains
The cacophony burns my senses up
Inflame my sensations
Ignite my emotions
And leaves my lying senseless on the floor

Je marche à pieds nus sur ce fil aiguisé qu’est ma vie
Piètre funambule
Déséquilibrée par le souffle des autres qui me secoue comme une tempête
Je tombe dans le vide, dans le néant de mon désespoir qui m’attire comme un aimant
J’ouvre les yeux en sursautant, mon cœur a juste raté un battement

Ceci est le requiem de mes cauchemars
Musique qui remonte le long de mes veines
Rampe jusqu’à mon cerveau
Paralyse mes neurones de ses notes létales
Enflamme mes sensations, immole mes émotions
Prend contrôle de mon corps et me laisse agonisante sur le bas côté

Je suis sur le quai, valise à la main
Je regarde le train partir
Ce train qui part sans moi
Qui me laisse dans le brouillard
Seule
J’ai raté mon salut

Je suis dans le train
Je regarde le paysage défiler
Je vois au loin les bribes de ma vie se détacher
Sans pouvoir les retenir
Sans pouvoir les rattacher
Je suis trop loin maintenant, je ne peux plus les rattraper
Le train va trop vite, il m’emmène vers l’inconnu
Il m’emmène de l’autre côté, là où il n’y a pas de bruit.

I’m going away from my life
Running away from the trouble that binds me up,
Squeezes me up like barbed wire cutting into my flesh
Tears my skin apart and slashes my heart so deep
That my tearless eyes can’t even cry for the loss
I’m lost, I’m lost

Les mots qui sortent de ma bouche
Ne sont qu’une ribambelle de chardons, dénuée de sens
Le silence les avale et m’empêche de parler.
Mon âme muette ne connait pas le langage des signes

Ceci est le requiem de mon âme
Il est temps pour moi de fermer les yeux
D’arrêter de rêver d’une vie qui n’est pas la mienne
J’accepte avec joie la symphonie de mon destin
On entend maintenant jouer le requiem…


Soirée slam du 20/11/08 - Professeur V -

Jeu égal avec une inconnue

La mort est un drôle d’oiseau
Nul nid échappe
La mort est un drôle d’oiseau
Qui fait son bird depuis la nuit d’étang

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Mais y en a mare
Là, j’suis largué
J’arrive pas à piger
Pourquoi t’es resté en rade
Je cale, je sèche
Je rame, c’est vraiment pagaie
Y en a marre
Fini de rigoler

Personne n’est épargné
Tous livrets à nous-mêmes, à terme
C’était téléphoné
Autour de nous, de la peine à l’appel
Allôpital, alités par centaines
Plus banal que ça, tumeur
Mais y a de la friture sur maligne
Je n’l’entends pas de cette oreille
C’est trop dur de te voir filer
N’empêche

Ainsi le mal a fait son retour
J’en reviens pas
Cinquante années de silence
J’en reste sans voix
Mais cet imposteur sonne toujours deux fois
Pour lui la page n’est jamais tournée
Il n’aime pas qu’on l’envoie promener
Ce timbré
Il a fini par t’expédier dans l’au-delà
C’était écrit, crois-moi
Ca fait pas un pli

Tu n’as pu t’y soustraire
Mais faut positiver
Cinquante années
Cinquante années de gagnées
Une fraction d’infini
Le bonheur intégral

Et quoi ?
Equation t’avait dit ça…
Cinquante années à faire jeu égal
Avec une inconnue
Qu’tu préférais pas calculer

Cinquante années à bosser crânement
Bien résolu à trouver la réponse
Dès la trentaine
Trouver la quadrature du cercle
Tracer deux vies en parallèle
L’exercice t’était pas familier
Métier arrivé
Sur toute la ligne
Bien vu !
T’as fait coup double
Foyer uni, foyer chaleureux
Univ familiale et bon enfant
T’es monté en puissance
Exposant dix-crètement
Les multiples facettes de ton talent
T’as fait tes preuves, ma fois
Tracer deux vies en parallèle
Deux vies bien droites
Mais t’y as pas coupé
Sécante tu la croyais vaincue
Que cette garce a récidivé
Cette maudite inconnue
Qu’tu préférais pas calculer
Pour être honnête, bien trop poly
Technique irréprochable
Mécanique bien huilée
Tu as sous-estimé sa faculté
A te meurtrir dans ta chaire

T’avais baissé ta garde, avoue
T’aspirais sûrement au repos
T’aspirais sûrement à souffler
Cancer reparti d’un seul coup
Mais t’as fait bonne figure
Mines de rien
Pâle a peine d’en rougir
T’étais allé à bonne école, faut dire

Mais t’étais qu’un pion
Un pion sur un échiquier
Ca me rend fou rien que d’y penser
T’étais qu’un pion
T’aurais mieux fait de la surveiller
La salope, elle a pas traînée
Mat en deux coups
Chapeau, ma dame !

Depuis ton départ, nos larmes coulent
A vue d’œil
A vue d’deuil
Mais quoi ?
Méquation t’avait dit ça…
Cinquante années à faire jeu égal
Avec une inconnue
Qu’tu préférais pas calculer

Soirée slam du 19/12/08 - Slamour -

La Chanson française dans tous ses états

Bonsoir. Aujourd'hui, fini le temps du SLAMour dénudé,
Ce soir, votre SLAMour avec humour a juste envie de rimer.
J'entends déjà vos "ooh" à l'idée de ne pas me voir à poils,
Mais je vous rappelle les règles élémentaires du Slam;
Si je monte sur scène, c'est pour une joute verbale.

Ce soir, je vais vous exprimer ma vision
sur ce que d'autres ont fait de nos françaises chansons!

Il ne suffisait pas à Effel de se prendre, l'espace d'un slam pour Julien Clerc.
Voici qu'en surfant sur la toile, je désespère.

D'accord la chanson française se porte au plus mal.
Avec Carla Bruni qui chuchote "L'Amoureuse",
Et Christophe Maé qui braille que "Cà fait mal",
Notre pauvre chanson française n'a pas matière à être heureuse.

Mais de là, à ce que Professeur V. nous refasse
le clip de Delerm, faut pas exagérer!!

Alors que je peinais à oublier la vision d'horreur d'une jupe en laine
qui prend l'avion avec notre chauve slammeur.
Voila que Professeur V. nous fait des tacles de Viera avec Saint Nicolas,
Et des coups de boules de Zidane, dans un slam tragédicomédicomélodrame!

Puisqu'il faut en arriver là pour avoir les honneurs,
SLAMour saisit le micro, ses mots et vous réponds : "Même pas peur" !

Je reprend donc un standard des années '80,
Réhabilitant un poète disparu par ce même chemin.
Faites place à Monsieur, que dis-je, ce Grand homme,
Poète et philosophe, j'ai nommé : Richard Gotainer.

Effel et Julien se demandent où s'en vont les avions quand ils s'en vont?
Pertinent !!!

Professeur V. et Delerm s'interrogent sur les tacles de Viera!
Pourquoi pas!!!

Et bien Richard et moi, nous cherchons en vain la réponse à cette question :
"Il était où, hein? le Youki??"

Moi, je dis, faut pas déconner! Il manquerait plus que Fleur, notre slammeuse chevelue,
se mette à nous chanter "Y'a qu'un cheveux sur la tête à Matthieu" :-)

En ce qui me concerne, je vais vous laisser,
Car j'vous rappelle que j'ai encore Youki à chercher !

Bonne fête de fin d'année et puis bonne soirée :-)

Soirée slam du 19/12/08 - Professeur V -

La démision

Je ne comptais pas parler de ça, mais une scène slam, c’est aussi une tribu d’expression, où l’on peut se livrer à tombeau ouvert. Eh bien c’est ce que je vais faire aujourd’hui. Je viens de prendre la décision la plus importante de ma vie. Je vais quitter l’Ecole d’Interprètes (de Mons), après dix ans de longs et loyaux services. Figurez-vous que, selon mon directeur, mon niveau de français laisserait à souhaiter…

Il m’a provoqué dans son bureau, cet ours mal séché et, fier comme Dartagnan, il m’a dit : « Professeur V, les étudiants se plaignent de votre français, qu’ils jugent approximatif. Tâchez de vous ressaisir ou je n’aurai d’autre choix que de me passer de vos services!»

Mais moi, je ne m’en suis pas laissé tomber. Je lui ai dit, tout de gros : « Qu’est-ce que c’est que ce mascara ? Vous voulez me tirer les orteils ? C’est votre doigt. C’est vrai, il m’arrive parfois d’être à côté de la flaque, comme tout un sapin, Mais ça n’est pas une raison pour monter dans vos grands cheveux! »

Ca, ça l’a fait sortir de ses tongues : mes fresques risquent soi-disant de débrayer la chronique. Or Monsieur ne voudrait pas que, par ma cause, l’école fasse la une des gros titres.

Franchement, je ne sais pas ce qui a mis le feu aux poules. Je fais figure de proue au département d’espagnol. Alors pourquoi soudain jeter son démoli sur moi ? J’en perds mon lapin...

En tout cas, ça m’apprendra à être plus royaliste que le pape ! J’ai toujours abattu un travail de tyran, travaillé d’accroche-pied et préparé mes cours dans les règles du lard ! Seulement, je ne suis pas un mouton de pâture, je fais parfois cavalier tout seul ! Et ça, ça ne lui plaît pas à cette grenouille de pied nickelé… Mais jamais je n’accepterai de vivre sous sa mérule !

Tout bien réfléchi, c’est sûrement un coup monté de toutes parts. Je ne suis pas un bleu de la veille, vous savez, et j’ai un œil de sphinx. Je voyais bien qu’il y avait endive sous cloche, qu’il me cherchait des toises ces derniers temps. C’est vieux comme Jérusalem, son Carthagène. Il veut embaumer quelqu’un d’autre à ma place, alors il veut me faire lâcher la prise. Brrr ! Ça me donne des frictions dans le dos…

Mais la revanche est un plat qui se mange droit et j’ai un matou dans mon manche : je peux prouver par A plus Z que depuis des années, Monsieur voyage auprès de la princesse, en toute irrégularité. L’école lui paie tous ses déplacements privés, rugby sur l’ombre. Evidemment, il prend des vols Kärcher. Il est trop malin pour voyager en première place. Ca se verrait comme le T au milieu du vitrage. Il voulait ma peau ? C’est lui qui finira sur l’escabeau. Oui, la tête sur le billard !

L’ironie du sport, c’est que je comptais de toute façon tirer ma référence. Vous n’êtes pas sans ignorer que comme poète, j’ai la glotte. J’ai le flan en croûte et je ne compte pas m’arrêter en si bon train. J’me jette à flot : je deviens slameur à tremplin ! De toute façon, prof et slameur, c’est baudet blanc et blanc baudet. Dans les deux cas, on est sous les yeux de la vampe. Mais le slam, c’est plus vaporisant parce qu’on peut regagner sa place sous une tonnelle d’applaudissements…

Soirée slam du 19/12/08 - Blanche -

Si j'avais su


Si j’avais su que tu partais

J’aurais tout fait pour que tu restes
J’aurais fermé la porte à clé
Et j’l’aurais jetée par la fenêtre.

Si j’avais su que tu partais
Jt’aurais préparé des cookies
Mille fois je t’aurais embrassé
Et…on aurait fini au lit.

Si j’avais su que tu partais
J’me serais fait une teinture brune
Ou rousse ou prune ou noire bleutée
Si c’est ma blondeur qui t’importune

Si j’avais su que tu partais
J’t’auraus crié : « casse toi et ne reviens plus ! »
J’t’aurais claqué la porte au nez
Et toi, tout penaud, tu serais revenu.

Si j’avais su que tu partais
J’aurais pas mis mes collants roses
Pas fait d’gaffe sur la mort de ta mémé
Ni sur ton père et sa syrose

Si j’avais su que tu partais
J’aurais passé toutes mes soirées avec toi
Même si y’avait que du foot à la télé
J’t’aurais pas laissé tout seul comme ça.

Si j’avais su que tu partais
J’aurais remis mon costume d’ange
Que je portais quand on s’est rencontrés
Pour que tu m’aimes encore comme au premier jour.

Si j’avais su que tu partais
J’t’aurais avoué que j’adore ta mère
Même si au fond tu sais que c’est pas vrai
J’aurais tout fait pour te plaire.

Si j’avais su que tu partais
Jme serais ouvert les veines avec un bout de papier
Jme serais tiré une balle, jme serais défenestrée
J’aurais fait n’importe quoi pour te faire culpabiliser.

Si j’avais su que tu partais
J’aurais pas laissé traîner mes tampax partout
J’taurais acheté des croissants pour déjeuner
Et j’aurais viré tous mes bijoux.

Si j’avais su que tu partais
J’aurais repeint l’appart en rouge
Et dessiné des cœurs dorés
Pour te montrer cette passion qui me ronge

Si j’avais su que tu partais
J’aurais décroché la lune et les étoiles
J’les aurais collés sur le plafond d’la chambre à coucher
Pour rendre nos nuits plus magiques et moins glaciales

Si j’avais su que tu partais
J’aurais arraché les plumes de mes ailes
Pour griffonner des mots d’amour zélés
Sur ta peau avec l’encre de mon sang vermeil.

Si j’avais su que tu partais
J’t’aurais inventé un slam
J’y aurais mis la plus belle poésie que j’ai
Pour te montrer combien je t’aime

Mais t’es parti tu m’as rien dit
T’es parti j’ai pas compris
T’es parti et c’est fini

Si j’avais su que tu partais
J’aurais essayé de te retenir
Mais t’es parti et j’ai rien fait
Maintenant il est trop tard pour tout te dire.

Soirée slam du 19/12/08 - Alex -

Appât rance

T’es un tueur mec
Je sais, toujours, sauf quand j’oublie
Sauf quand mon cerveau baigne
Dans un vieux liquide visqueux
Un vice que personne ne peut nier
Connaître, ou du moins avoir connu
Le vice qui te prend des viscères
Juste qu’aux amygdales
Qui domine tes cordes vocales
Ca y’est tu t’mets à gueuler
Et on t’prend pour un malade mental
Mais qui ne peut nier
N’avoir jamais goûté
Au liquide assentimental ?
Tu n'comprends pas
D’habitude t’es pas comme ca
Tu t’mets jamais dans ces états là
Mais là, l’alchimiste était de niveau trois
C’est bête mais t’as pas le choix
La douleur atteint ta tête
C’était la première fois ?
Ben pète un plomb
Mais un conseil, cache toi…
Ou tu devras rendre des comptes
Cache toi,
Même de ceux pour qui tu comptes.
Je n’te parle d’aucune drogue
Même si ça s’en rapproche
Cette fois mon monologue
Concernera tous tes proches
Je te parle d’adrénaline
D’hormones et d’endorphine
Tous c’qui fait qu’même si t’es clean
Tu pars en couille tel un drogué
Tu pars en nouilles vers le drogué
Tu parles, mais des quenouilles envers les drogués
La colère, l’amour, la peur
Y’a personne pour t’apprendre à les contrôler
Mais si t’abuses sur la dose
On voudra même t’enfermer
Ben non ça leur plait pas
D’savoir c'qu’y'a au fond d’toi
C’est du chacun sa merde
Jusqu’à c'que ça merde
Va falloir se faire un appât rance
Pour faire tes pas en silence

Faut pas s’fier aux appâts rances
Dans tous les cas
Rance ou pas
Faut s’méfier de l’appât
J’dis juste ça comme ça
Faut pas s’fier aux appâts rances
Dans tous les cas
Rance ou pas
Faut s’méfier de l’appât
J’dis juste ça comme ça
Méfie-toi de moi

Et même si souvent l’eau dort
Elle ne croupit pas
Fie-toi à ton odorat
Le rat dort ou ronge ses griffes
Pour ne pas te blesser
Mais humainement y’a pas
Y’a pas moyen de toujours tout contrôler
De rester planqué derrière son apparence
De passer en silence
Sans compter les apparats
Un appât rance
C’est une tromperie
Depuis trop longtemps resservie
Mais y’a pas d’appât frais
Fait pour faire ton bonheur
Ça évite juste les pénuries
Le mien j’le façonne
Depuis qu’la peine m’a sourit
J’le façonne afin qu’il résonne
Mon appât m’apporte les clés des raccourcis
Dur sans armure
pour parer les blessures
Mais comme on n 'est plus au moyen age
Et qu’j’ai pas la patience d’une tortue
J’ai un appât depuis mon plus jeune age
Il serait peut être plus frais, ou du moins moins tordu
Si j’avais suivis les cours de rattrapage
Mais comme y’a pas d’suivis
Et qu’pour devenir un homme
Il parait qu’il faut savoir se battre
Moi j’suis parti pêcher tout seul
Derrière mon appât rance

Faut pas s’fier aux appâts rances
Dans tous les cas
Rance ou pas
Faut s’méfier de l’appât
J’dis juste ca comme ca
Faut pas s’fier aux appâts rances
Dans tous les cas
Rance ou pas
Faut s’méfier de l’appât
J’dis juste ça comme ça
Méfie-toi de moi

Toutes les femmes sont belles
Sauf celles qui le savent
Comme tous les hommes sont cons
Sauf ceux qui le savent
J’en ai tiré mes conclusions
Quand j’ai vu les conséquences
Des appâts rances
Pour faire un appât frais
Fait pour faire ton bonheur
Fais-toi un appât vrai
Non pas celui qui vient du cœur
Celui qui reste dans ta tête
Mon père m’a dit
Assois tes sentiments
Quels qu’ils soient
Même s’ils sont immenses
Et laisse parler la réflexion
Ça évite la démence
De ton appât rance
Demande à Agnès
Avoir mille et une raison d’infliger
Et pourtant épargner
Pourquoi ? pour donner un sens au mot évoluer
Pour au final te prouver, qu’la colère
Ne peut plus te dominer
Qu’la loi du plus fort est enfin assimilée

Et même si j’fais du mieux qu’je peux
pour faire taire ma colère
Si tu chatouilles ma rancune
L’auréole j’la garde sous le bras
Tu n’m’empêcheras pas … d’rire
Quand t’auras la gueule par terre
Tu n’effaceras pas mon sourire
Même si moi
j’m’efforce d’le faire

Faut pas s’fier aux apparences
Dans tous les cas
rance ou pas
Faut s’méfier de l’appât
J’dis juste ca comme ca
Méfie-toi même, de moi