dimanche 24 février 2008

Soirée slam du 21/02 - Alex et Malik -

Et voici notre deuxième slam collectif de la soirée, ça c'est autre chose que les deux françaises...!

(Alex) Un jour une prof m'a dit
Tu penses trop, tu vas te faire du mal

Penser c'est comme manger j'lui ai dit

Peut être que je mange trop, peut être que j'mange mal.

Je suis de ceux qui se plaignent
Pro râleurs qui ne cessent de geindre

Pourtant on peut pas dire que je saigne

J'suis de ceux qui ne sont pas à plaindre

J'suis né chez les privilégiés
Là où tu bouffes chaque jour pour trois

donc j'devrais peut être la fermer

Faire comme tout le monde, penser à l'étroit.

Y’en a qui mange pour vivre
Et d'autre qui vivent pour manger

Moi je pense pour vivre

Et peut être même que je vis pour penser

Et la j'pense à ceux qui voudraient vivre

Avoir juste un peu a dammer

J’ai pas lu le code pénal
Mais j'crois qu'tu peux t'faire enfermer

Pour non assistance à personne en danger

La moitié d'la planète crève la dalle

J'crois qu'on peut tous se faire embarquer

Avec notre production

On en ferait becqueter 12 milliards

Mais comme ça cracherait des millions

On en fait bouffer qu'un quart

J'comprends pas,
Où sont les fonds de cotisations?

Pourquoi on me parle d'évolution?

Je n'vois que des singes en perdition

Où est notre grande humanité?

Où est notre belle société?

Chez nous on bouffe à satiété

Mais pas moyen de partager un grain d'blé

Chacun 1 euro ou un dollar
Y'aurait pas d'quoi en tchouler

Puis tu fais fois 3 milliards

Et voila le problème est réglé

Mais tu m'diras
C’est pas si simple que ça

Y’a des lois derrière tout ça

Et personne ne peut en réchapper

C'est peut être ça l'problème à régler

C'est qu'il y a des lois

Pour les laisser crever

On fait du tourisme de masse
C'est sûr ça fait tourner leur économie

Mais si on expose nos liasses une fois sur place

Qu'on leur montre que l'Europe c'est le paradis

Tu vas voir si ils vont l'aimer leur pays

Après t'as une bande de bouffons

Qui se plaignent de l'immigration

Et y'en a pas un pour se poser la question

D’où vient leur courage de quitter leur nation

En y laissant leur femme et leur fiston

J'sais pas, ils se disent que c'est par plaisir

Ils viennent nous taxer notre blé

Mais bien sûr, ça les fait jouir

Tout quitter, ...
Leur famille, l'endroit où ils sont nés

Sans savoir ce que le futur va leur réserver

Parcourir des kilomètres à pied

Avec une fois arrivé

90% d'chance de s'faire éjecter

La famine des pays défavorisés
C’est avant tout une inégalité

Mais pour se pavaner comme un gros lard

Faut monnayer uniquement en euros ou en dollars

Chaque gouvernement fait tourner son pays

Développe son économie

Part en surconsommation

Et baise les autres populations

Si tu n'fais pas partie de la bonne communauté

Tu fais parti de ceux qui se font baiser

Pendant qu'ils parlent d'insertion sociale

Je te parle de racisme à un niveau mondial

On a des problèmes d'immigration
Et en plus on est en surpopulation

Quoi de plus facile que de les laisser claquer?

Et comme ça l'affaire sera classée

Remets le monde a l'échelle d'un Colisée
Et tu verras qu'au fond rien n’a changé

Toute l'Europe observe depuis les gradins

Et les esclaves se battent pour un bout d'pain

Regarde les américains

Ils ont gardé le glaive à la main

Le tiers monde englobe
Les deux tiers du globe

Et c'est toujours le même tiers qui les gobe

J'crois plutôt qu'on a les boules

De les laisser se déveloper

T'imagines nos gueules

S'ils veulent nous faire payer

C'qu'on leur a fait endurer

(Malik) Je rêvais d'un monde meilleur
Pour tous les hommes de couleurs

Qui peut prétendre ne pas être pigmenté?

Ce n'est pas encore la bonne heure?

Va falloir attendre le bonheur?

Désolé de vous déra
nger
Mais j'préfère bouger pour aller le chercher

Si on était dans le même merdier

Ce genre d'idée nous serait innée

Fais pas style, j'comprends pas

Mets
toi à leur place, imagine-toi

Un jour un prof m'a dit
Tu penses trop, tu va
s te faire du mal
Penser c'est comme ouvrir les yeux j'lui ai dit

Ptêt que j'en vois trop, ptê
t que j'vois mal

Mais...
Même 30 ans après le discours du pasteur

C'est toujours le même combat qu'on mène

Changer les pensé
es pour que meurt la peur
Eradiquer les préjugés qui nous malmènent

Leur dire que le noir et blanc ne sont pas des couleurs

Et que le monde c'est bien mieux en couleur

On parle inté
gration alors qu'ils sont exclus
A coup de pied dans un charter tout frais inclus

La
mélanine nous trahit depuis l'âge du berceau
Alors qu'il paraîtrai
t que nous somme tous égaux
Comment peut on laisser parler un parti extrémiste

Au nom de la liberté de pensé
e offerte aux raciste
Merci la démocratie, laissez donc la xénophobie

Remettre en cause l'histoire qu'on nous a appris
e
C'est toujours les même
s qu'on met en avant
Ceux qui sont favorisé
s par un système
On fait rien pour les autres laissés dans le vent

364 jours par an à qui on dédie ce thème

On nous bassine avec l'intégration sociale

Mais sommes nous prêt
s à les intégrer?
La ségrégation est devenu
e banale
Et des hommes sont mis sur le bas coté

Loin des centre
s-villes pour pas déranger
La conscience d'une politique du passé

Une pensée
pour ces gens expulsés
Apres avoir vécu 10 ans parmi nous

Imposé
s au retour dans leur contrés
Mai
s l'état en fait un sujet tabou
A ces sans-papiers venu
s chercher le paradis
Que certains exploitent comme des esclaves

Les traitent comme du bétail presque gratuit

Ne méritent-ils pas plus ou serait ce une entrave?

A ces familles vivant dans un 25m²

Ça ne serait pas ça qu'on appel un taudis?

même un chien ne voudrait pas y chier

Ils n'ont pas de quoi remplir un cad
die
Mais on leur soustrait un gros loyer

Et d'autres femmes et hommes enfermés

Pour
avoir osé tenter une meilleure vie
Pour leur folie, on les prive de leur liberté

Mis au placard pour qu'ils tombent dans l'oubli

Puis on s'étonne des conséquences

Leur a-t'on donné une seule fois la chance

D'assouvir leurs rêves
comme les nôtres?
D'avoir la vie qu'il
s rêvaient, pas celle d'un autre

Je rêvais d'un monde meilleur
Pour tous les hommes de couleurs

Qui peut prétendre ne pas être pigmenté?

Ce n'est pas encore la bonne heure?

Va falloir attendre le bonheur?

Désolé de vous déranger

Mais j'préfère bouger pour aller le chercher

Si on était dans le même merdier

Ce genre d'idée nous serait innée

Fais pas style, j'comprends pas

Mets toi à leur pl
ace, imagine toi.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Alex
Comme j'ai l'habitude d'être sincère je continuerai dans cette voie.
Le texte est excellent, profond et touchant mais trop long à mon humble avis et de ce fait je pense qu' il en perd de sa force et j'ai l'impression que certaines personnes doivent lâcher prise à un moment donné; je crois que tu devrais jouer le jeu Alex et essayer de faire entrer tes idées dans un poème plus concis mais qui deviendra peut-être encore plus percutant à partir de là d'autant que j'adore ton style et ta façon de faire rythmer tes textes.
Moi aussi j'éprouve beaucoup de difficultés à resserrer mes textes et vu que ce sont souvent des coups de gueule en rapport avec l'actualité j'ai envie d'exprimer tout ce que je ressens.
Voilà ce n'est que mon avis mais je voulais que tu saches ce que j'en pensais; je te dis ça aussi parce que je sais que beaucoup des personnes présentes au slam apprécient et ta personnalité et ton écriture et voudraient te voir participer aux qualifications pour le Grand Slam National de Bobigny qui est une expérience enrichissante à tous points de vue.
Sorry d'avoir été aussi long mais ça c'est quelque chose que tu ne peux pas me reprocher
A plus biz alain

Anonyme a dit…

Hé cotch, tu te alexises????????????

Moi j'ai vraiment bien aimé et pas décroché une seconde!

Anonyme a dit…

les deschiennes peuvent aller se cacher derrière le bar...en tout cas bravo, je trouve tes textes meilleurs à chaque fois!