lundi 15 décembre 2008

Soirée slam du 20/11/08 - Effel -

Cours de poésie contemporaine

1. Où s’en vont les avions ?

Cet exposé est subsidié à 60% par la cellule « Poésie émergente » du service « Talents de demain » de la direction Arts et Lettres du Ministère de la Culture de la Communauté française Wallonie-Bruxelles de Belgique.

Ce qui, vous l’aurez constaté, ampute mon propos de quelques précieuses secondes.


Je suis votre nouveau professeur d’Anthologie de la poésie française contemporaine.

Etude de cas. Aujourd’hui : Julien Clerc ou la poésie post-moderniste envisagée sous l’aile protectrice d’Antoine de Saint-Exupéry.

« Où s’en vont les avions quand ils s’en vont ? »

Ptttt… Personne ne sait.

Et croyez bien que Julien Clerc nous préserve de toute réponse définitive.

Il pose sa prose. Et comme tout poète-philosophe digne de ce titre, il pose la question et nous invite à la réflexion.

« Où s’en vont les avions quand ils s’en vont ? »

Ca n’a l’air de rien comme ça mais c’est shakespearien comme dimension.

Une véritable élévation de l’esprit, dans les airs et la raison.

Shakespeare n’écrivait-il pas « Etre ou ne pas être, telle est la question » ?

Mais il n’y répondait pas !

Du coup on restait un peu sur sa faim, même si l’Hamlet était copieuse.


Par contre, que nous dit Julien Clerc ?

Je cite : « Parfois je crois qu’ils vont chez moi ».

Ah ! Il ose Juju, il ose !

Lui il répond.

Evidemment il prend des précautions oratoires d’usage.

« Parfois » : c’est pas tout l’temps

« Je crois » : il n’est pas sûr

« Ils vont chez moi » : Là on apprend quand même qu’il vit dans un hangar.

Ensuite, c’est l’escalade.

Accrochez-vous pour ce feu d’artifice verbal.

C’est de la bombe, je cite :

« Où va le vent quand tu t’en vas ?

Où va la pluie quand tu t’ennuies ?

Où s’en vont nos mains dans la nuit ?»

Hum hum, coquin le Julien.

On pourrait aussi se demander

« Où savon quand nos mains sont sales ? »

Ou encore

« Ou vas-tu quand t’en as plein… l’avion ? »

Mais c’est la dernière strophe qui donne toute sa valeur au texte et qui interpelle, je cite :

« Où s’en vont les avions quand ils s’en vont et les amours quand elles reviennent ? »

Là je dis Monsieur Julien Clerc !

Car il va encore plus loin dans le questionnement et finalement, de quoi nous parle-t-il ?

Mais de la condition humaine bande d’ignares !

Croyez-moi, d’ici un à deux siècles, nous serons seulement au début de la compréhension du message poétique que nous délivre aujourd’hui Julien Clerc.

La semaine prochaine, nous aborderons la notion d’antimatière dans la poésie de Julien Clerc.

Je vous demande donc d’étudier par cœur « La jupe en laine ».

Merci de votre attention.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Mouahahaha, jubilatoire...Un tout tout grand moment de pissage dessusial :'D je ne peux plus voir la tête à Julien Clerc sans ricaner nerveusement(et il faut quand meme savoir que ma belle-mère est fan). Merci Effel!

Anonyme a dit…

Le mystère est levé, c'est la belle-mère de Cyndia qui a acheté l'album

Anonyme a dit…

Ne ricanez pas, j'ai tapé sans mes lunettes d'où le akain

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

J'ai du le supprimer, pas envie qu'on sache que vous parlez de ma mère...

Anonyme a dit…

C'est vrai X , il ne faut surtout pas que ta mère sache que l'on parle d'elle d'où le X (je sais être discret moi Monsieur) , cela dit il y a pire que d'être fan de Julien Clerc; ayons tous une pensée émue pour les fans de Christophe Mae, de Céline Dion ou des staracadémiciens; mon frère d'ailleurs, le premier à se moquer de ce pauvre Juju était (et l'est peut-être encore) un fan inconditionnel de Claude François et il le prouvera bientôt.

Anonyme a dit…

Men zegt : la Flandre.
La Flandre française c'est sans "S".

Anonyme a dit…

Tu ne vas pas nous la faire Jacque Mérine - Vincent Cael

Anonyme a dit…

c'est vrai cette remarque est nulle et surtout... non avenue!!!

Anonyme a dit…

Joli, en lisant ça mon sang n'a fait qu'un tour de Flandre (de France ? )

Anonyme a dit…

Ca tourne en rond tout ça...En rond de Flandre...







(...je m'ennuie...)

Anonyme a dit…

un "10" pour Cindya qui avait anticipé le slam de Prof V !