mercredi 7 novembre 2007

Soirée slam du 25/10 - Alex -

A défaut d'avoir écouté ce qu'Alex écoutait, lisez ce qu'Alex écoute...

J'écoute

Je t'explique ma vision des choses
Il y'a beaucoup trop de gens qui parlent
Ils ne disent pas grand-chose
Tu peux y croire si ça te parle
Mais ça commence à me brouter
D’entendre toujours les mêmes scouts
Tout ce que je veux c'est avancer
Donc je choisis qui j'écoute.

J'écoute mes deux yeux
J’observe et j'analyse
Je vois un avenir périlleux
Pas de gâteaux, pas de cerises

Je vois des gens sans une dache
Malgré de longues études
Ils se démerdent à l'arrache
Malgré leurs aptitudes

J'écoute mes deux oreilles
Je capte et j'analyse
J’entends le son de l'oseille
La mélodie de la convoitise

J’entends ceux qui ont de la chance
Ils ont papa comme piston
Mais ta mère connaît l'abstinence
Pour te nourrir fiston

J'écoute mon odorat
je sens et j'analyse
L’odeur des dessous de bras
Le parfum de la mouïse

Je sens ceux qui en ont marre
De subir la concurrence
Un putain de job de barbare
Mais ils gardent la cadence

J'écoute mon corps
Je ressens et j'analyse
La souffrance de l'effort
Le poids de la fainéantise

Je ressens la douleur de leur dos
Courbés à longueur de journée
Un homme devient Quasimodo
Juste pour quelques deniers

J'écoute mon coeur
Il bat et j'analyse
Je n'aime pas compter les heures
Et le désespoir le brise

J’aime la vie comme j'aime ma mère
Mais elle, n'aime pas sa vie
Les heures de travail encrassent ses artères
Elle voulait faire autre chose de sa vie

J’écoute ma tête
Je pense et j'analyse
"Une tit pièce dans ma casquette"
Je comprends d'où vient l'emprise

Je comprends que certains ont l'intelligence
Mais ce qui suit c'est leur couleur de peau
Même si cela n'a aucune cohérence
Ils se battent dix fois plus pour trouver du boulot

J’écoute ma musique
Je répète et j'analyse
Des illusions en acoustique
Qui tombent car non-acquises

Je répète des paragraphes d'autres luttes
Des histoires du passé mais à venir.
Alors que je n'en connaissais pas encore le but,
Ils écrivaient pour enfin pouvoir s'enfuir

J’écoute ma mère
Je vis et j'analyse
Source de vie telle la terre
Exemple de débrouillardise

J’écoute ses vocalises et ses pleurs
Elle est droite mais malheureuse, sans appuis
Elle bosse pour le pire et le meilleur
Toujours au sommet même au fond du puits

J’écoute mon père
Je meurs et j'analyse
Trace à suivre tel une équerre
Toujours au centre tel une église

J’écoute ses paroles, son souvenir
Exemple de force et de sagesse
Il a voulut fonder mon avenir
Je pousserai même dans la sécheresse

Après tout ce que j'observe, ce que je sens
Après tout ce que j'entends, ce que je ressens
Je sais ce que j'aime, ce que je pense
Je sais ce que je vis, en quoi je meurs
Ce monde consomme et dépense
Cette terre s'épuise et se meurt
Je comprends que d'autres abandonnent
Qu’ils finissent par mettre fin à leurs souffrances
Je ne rentrerai pas dans un système où l'on donne
Où personne n'observe lorsque l'on tire sa révérence
Après ça, tu te demandes encore
Pourquoi je ne cherche pas de taf
Pourquoi la jeunesse ne fait pas d'effort
Pourquoi elle fait des fautes d'orthographe
Mais après réflexion
Faut bien trouver une solution
Donc je ferai le mouton c'est sûr
Mais pas avant d'être sûr
Certain de faire ce que j'aime
De vivre et non de subir
De me lever sans la haine
De mourir avec le sourire

dimanche 4 novembre 2007

Soirée slam du 25/10 - Phil

Soirée slam du 25/10 - Phil -

Et voici notre Phil (osophe pour ce soir)...

Gueguerre

La première, les caméras abonnés absents
Jean Jacques Annaud fixait le temps
Pour nous recréer la pire à nos yeux
Celle appelée la guerre du feu
C’était du temps où Bruxelles ne Bruxellait pas encore
C’était du temps où justement il n’y avait pas de temps mort
Courir, fuir ; l’homme était encore une bête et s’entretuait
Pour s’emparer du bien de l’autre et se cacher dans le noir
Se terrer dans leurs grottes immortaliser leur mémoire
Ils ont ainsi laissé leurs grottes de Lascaux
Dans nos gênes, dans nos jeunes ils ont reproduits les tags du métro
C’était l’époque où pour un MP3 on se lardait
Oui je sais il n’existait pas encore le MP3
Mais elle existe encore cette violence, en toi, en moi…
C’est express que je te fais ce clin d’œil , humour noir
En fin de compte qu’est ce qui a changé, va savoir… ???
La deuxième la plus marrante si on veut
La guerre des boutons, celle de nos vieux
Celle où la fameuse réplique si j’avais su j’serais pas venu
Mettait un peu de candeur en signe de bienvenue
Pour faire oublier les yeux crevés à coups de fronde
Que dans cette histoire on se raconte
Histoires de gosses, histoires de voir
Histoires de rivalité, histoires de croître
L’adolescence et ses boutons devant le miroir
Qui nous renvoie ce qu’on n’ose voir
Et l’on se croit alors un homme, la barbe !
Tout de suite, le réflexe à la garde !!
D’où nous vient cette violence
Celle qui moi me répugne
D’où nous vient cette tangence ???
Pas de réponse sous ma plume…

Dernier acte : où est mon paquet, mon briquet ?
Ca y est ! La guerre du feu qui recommence…
Mais bon sang où sont passées les clés ?
Je le sens, je vais perdre patience…
Ouf ! Trouvé ! Victoire ! Ding ! Ding !
Je pars me battre dans la circulation
D’ailleurs je vais prendre par le ring
Elle est vraiment belle l’évolution
Peau lisse au cul comme les singes ?
Non Police au cul j’ai fait le singe !!!
PV excès de vitesse, feu rouge brûlé
Toujours cette gueguerre du feu !!!
Permis égaré merde je suis sans papiers !
L’air aussi égaré se lit dans mes yeux
Un bond dans le temps, du passé à l’avenir
Qu’est ce qui a changé ? A toi de me le dire…