mercredi 9 avril 2008

Soirée slam du 20/03 - Revolution Hair -

Je crois qu'on peut lui accorder la palme du meilleur pseudo de la soirée, non?

Qui aurait crû qu’un jour

Qui aurait crû qu’un jour
J’me serais intéressé au rugby ?
Il a fallu que sur mon chemin j’rencontre une chtimi
Pour découvrir les plaisirs de cette « barbarie ».

Qui aurait crû qu’un jour
Je serais devenu adepte du sport de Jean-Mi ?
Coup droit, revers, top-spin, set gagné et match fini
C’est qu’ je suis tombé dedans depuis tout petit.

Qui aurait crû qu’un jour
J’aurais pu passer un an en Italie,
Au pays de la pizza, d’la mafia et des macaroni
Et transformer mon cuisant échec en formidable expérience de vie ?!

Qui aurait crû qu’un jour
Je serais venu vivre ici au Royaume-Uni ?
Il a fallu que j’entende parler du CGRI
Lors d’une soirée d’fin d’année bien arrosée à l’EII.

Qui aurait crû qu’un jour
J’me serais mis à faire d’la poésie ?
Il a fallu qu’ je passe une soirée à la Maison-Folie
Et que par magie je sois conquis.

Qui aurait crû qu’un jour
Je s’rais épris de nostalgie ?
Moi qui d’habitude croque à pleines dents dans la vie
Sans me laisser envahir par les soucis.

Qui aurait crû qu’un jour
J’aurais dit : « Je veux rentrer au pays »
L’espace d’un instant, d’une heure, d’une nuit
Pour me laisser bercer par votre poésie.

C’est p’tet qu’un jour
Le 17 février d’un hiver froid et gris
J’ai senti l’appel du slam-poésie
Qui m’a tout simplement dit :
« Ecris, écris si tu veux vraiment sentir que tu vis ! »

samedi 5 avril 2008

Soirée slam du 20/03 - Cédric -

Encore un p'tit nouveau ! Et en patois s'il vous plaît!

Bonjou', on m'nomme Michel
J'suis é pillier d'comptoir
Comme on dit par chez nous.
J'sais bé, c'est nié la gloire.
Het puis toudis, t'suis amoureux d'Mariette.
L'Tenancière du bistrot
C'est là que de timps un timps, j'bu un coup d'trop
Mariette, c'est une flaminde
mais qu'est-ce qu'elle est bindinte
...euh ... j'm'emporte ... continte.
Excuse mé, pour m' franc parlé
Pourtant, j'parle em plus biau français
Un jou', elle ne m'ravisera plus comme é ivrogne.
Tout façon, c'est les aut' qui disent çoulà..
Mi j'sais bé que même si je n'm'aime nié,
J'aime bié l'saut' autant que les gaufes
Aah Mariette, l'aut' soir
quand j't'ai ravisé r'néchie l'comptoir,
Ej me suis imaginé sum divan
Une bière à la main et l'aut^e sur tes seins... euh.. sur tes reins.
Un jour, ti et mi, em main etd'ssus t' nespale
On ravisera les mêmes étoiles
Et pour tout ceux qui sont jaloux
Les d'gins qui m'cherchent les poux
J'leur dit que d'un m'rêve à mi, Mariette
T'es là assise comme une paquerette
au mileu des flattes dans une prairie
J'sais bié quand j'pense à ti,
het suis comme é baudet muet
et j'vais l'dire en français : un vrai dégonflé
Alors pou me r'saisir
j'prends m'courage à deux mains
et j'dis : "Mariette, r'met une pinte si tu veux m'belle"

mardi 1 avril 2008

Soirée slam du 20/03 - Les Deschiennes -

Et le deuxième slam collectif de la soirée! Spéciale dédicace à Prof V! (cf concours un titre et cinq mots)

A soixante à l’heure sur l’autoroute,
On s’disait : « c’est ça la liberté »

« Dites-donc les sœurs Deschiennes, y’a pas qu’les paroles d’MC Solaar qu’il faut apprendre par cœur »
S’il devenait triangle, elle serait rectangle, la belle et le bad boy le triangle rectangle
S’il devenait… isocèle le triangle ne serait plus… rectangle et les bad sisters elles vont t’faire la tête au carré. Nous on s’en fout d’l’hypoténuse. Tout c’qu’on sait c’est qu’le rayon du compteur de la motobylette il indique soixante à l’heure et qu’c’est ça la liberté.
Pour une fois qu’on l’a écouté c’vieux schnock de M’sieur Vasseur quand il nous a dit
« Dites-donc les sœurs Deschiennes, faudrait penser à prendre votre vie en main »
Nous c’est l’guidon d’la motobylette qu’on a bien en main.

Des fois j’aimerais être comme Fabienne
Pour que vous mettiez un très bien à mon devoir de math
Pour voir dans vos yeux la fierté
Pour que vous me disiez « Toi t’iras loin »

Mais pour vous M’sieur Vasseur
Une Deschienne ça ne travaille pas
Une Deschienne ça ne rend pas fier
Une Deschienne ça n’ira pas loin dans la vie

Et papa, s’il savait qu’pour une fois lui aussi on l’a écouté
Lui qui nous dit tout l’temps
« La politique c’est l’avenir mes ptites filles et c’est pas au Guignols que vous allez vous en rendre compte. Regardez Bayrou là, faut vraiment être con pour voter pour quelqu’un qu’est jamais d’accord avec personne et qui veut r’faire le monde, un peu comme vous, les jeunes là. Et ça c’est maire de Sartrouville. Consternant. Enfin bref, c’est pas en r’gardant les Guignols que vous allez vous rendre compte de ça. »
Ben tu vois papa, nous on croit qu’les cons c’est ceux qui pensent comme tout l’monde.
Et pour une fois on va t’écouter, et pour s’faire notre propre opinion, on va aller écouter c’qui nous dit l’Bayrou

Mais pour toi papa
Une fille ça ne joue pas au foot
Une fille ça ne va pas à la pêche
Une fille ça ne drague pas

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

De toute façon papa il s’en fout d’nous, il verra même pas qu’on a piqué la mocyclette de Tonton Germain.
Et puis maman avec les médoc qu’elle prend, elle entendra pas qu’on s’est barrées par la f’nêtre.
Et puis Tonton Germain, lui, il osera pas dire qu’il nous a appris à conduire sa cyclomolette sur le parking du Lidl de Sartrouville.

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

J’espère quand même qu’ils nous laisseront rentrer au meeting de Bayrou
« Mais réfléchissez un peu les filles, les meeting c’est pour convaincre les cons donc ils laissent rentrer tout le monde », qu’il nous a dit papa.

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

Papa, M’sieur Vasseur,
on n’fout peut être rien à l’école mais la vie ne nous intéresse pas
t’as pas eu de garçon, papa, mais ça t’empêche pas d’aimer tes filles

Papa, M’sieur Vasseur, regardez-nous, pour une fois on vous a écouté
On a fait quelque chose de bien, la vie nous tend la main
Et de ça vous pourrez être fiers

« Chers concitoyens, on voudrait perpétuellement nous ramener dans un des camps. Nous n’acceptons pas cette logique là. Nous sommes dans une démarche de liberté. Sartrouville n’a pas envie d’un maire qui soit une carpette ou une lavette »

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté

A soixante à l’heure sur l’autoroute,
On est comme Audrey Hepburn sur sa vespabylette
Elle, agrippée à la taille de Gregory Peck
Nous, harnachées aux idées de François Bayrou
Vacances à Sartrouville, c’est ça la liberté.

François Bayrou il est trop choooooooooooooooou
A Sartrouville ils en sont foooooooooooooooooous
Ca n’a ni queue ni tê-ê-ê-ê-ê-te
J’prends ma motocycle-e-e-e-ette
Papa fais attentioooooooooooooooooon
Pas de répudiatioooooooooooooooooon
Fais pas ça à maman-an-an-an-an
Elle manque déjà de nutrimen-en-en-en-ents
Allez mon petit papaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Laisse tomber pour une foooooooooooois

A soixante à l’heure sur l’autoroute,
Y’a plus qu’notre mobylette et nous
Nos rêves d’indépendance,
MC et François Bayrou,

A soixante à l’heure sur l’autoroute
C’est ça la liberté
Et cette liberté elle est là, d’vant nous, on n’a plus qu’à tendre les mains et nous en emparer.

« Mais pour ça les filles, fallait écouter Tonton Germain, fallait garder le guidon bien en main
A soixante à l’heure sur l’autoroute
Ca fait mal la liberté »

Soirée slam du 20/03 - GG et Alain de l'ombre -

Et voici notre premier slam collectif de la soirée!

Un jour ordinaire

Petite chronique d’un jour ordinaire…

Où…Bel 20, Cac 40 et autres indices boursiers
Caquettent leurs juteux résultats
La poule aux œufs d’or pond dans quelques poches privilégiées
Demain je m’offre la Testa Rossa
Dans certains milieux, on se félicitera
On se félicitera et d’être initié, on se réjouira

Un jour ordinaire…

Où…des millions d’enfants triment pour pas un rond
Pour remplir de gadgets éphémères
Et de luxueuses contrefaçons
Les armoires de quelques quinquagénaires
Dans certains milieux, on vous certifiera
Qu’ils oeuvrent à sauvegarder votre pouvoir d’achat

Un jour ordinaire…

Où…la mondialisation, ce train à grande vitesse
A laissé ce matin bon nombre d’entre nous sur le quai
Reste vigilant et bouge tes fesses
Bouge tes fesses car demain c’est peut-être toi qui sera débarqué
Dans certains milieux, on vous sacrifiera
Pour prospérer, il faut passer par là

Un jour ordinaire…

Où…il suffit de zapper, pour constater que la fiction
Détrône de plus en plus la réalité
Ce soir, Michael reste dans sa prison
Finale de la Starac, il ne veut rien manquer
Dans certains milieux, on vous affirmera
Que penser est superflu ici-bas

Un jour ordinaire…

Où…dans un train d’atterrissage
Un jeune africain est retrouvé mort, gelé
Quelques jours plus tôt, en quittant son village
Il ne rêvait pas d’eldorado mais de vivre avec dignité
Dans certains milieux, on vous martèlera
Qu’on n’a pas de place pour tous ces gens-là

Un jour ordinaire…

Où…l’on apprend que quelques malabars casqués
Ont basculé dans la violence
La démocratie se doit d’être protégée
Alors, manifeste, mais en silence
Dans certains milieux, on vous repassera les plats
On vous repassera les plats, un peu d’ordre vous aimez ça !

Un jour finalement pas si ordinaire que ça…
Où…tous ceux qui se succèdent ici nous démontrent
Que l’initiation peut être poétique
Et le pouvoir, celui des mots, pacifique
Que penser rime, le plus souvent, avec liberté
Et que l’ordre, en poésie, peut être renversé

Alors les amis, prenez la parole
Déchirez bâillons et camisoles
Levez-vous
Et rejoignez…

Les semeurs de mots
Les tailleurs de vers
Les sertisseurs de rimes
Les affûteurs de phrases
Les diseurs de bonne écriture
Les colporteurs d’idées

Devenez…slameurs

Soirée slam du 20/03 - Effel -

Chapeau bas à Effel qui m'a envoyé son texte vendredi matin!!!! :-D

J’abhorre adorer

J’suis pas misanthrope
Mais j’abhorre adorer
Quand une passion me taraude
Je tente toujours de la raisonner

J’adore Gainsbourg comme personne
Ses textes élaborés, ses mélodies Nelson
Mais quand Gainsbarre se bourre
Et que Gainsbourg se barre
Ricard à ras bord
Tripot à tribord
J’avais de l’amour
Mais là j’abhorre, j’abhorre

J’adore la musique
Tous styles de prime abord
Mais pas celle du Roi Soleil et de sa clique
Qui cherchent la lumière des « prime » d’abord
Ceux-là ne connaissent pas la rythmique
Tout juste alignent-ils deux accords
C’est FA SI LA chanter
FA SI LA adorer
FA SI LA admirer
LA assis en FA MI
MI Lascif Mi Effaré
Face aux solos de Julien DO RE
J’abhorre, j’abhorre

Tintin j’adore, j’ai dévoré
Le reporter en moi est né
De prime abord, rien à broder
Si la Castafiore m’a bordé
Mais les R.G. m’apprennent
Des renseignements ad hoc
Hergé collabore, mille sabords j’ai la haine
Mon sang n’a fait qu’un Tournesol et toc ! Et toc !
Mon héros d’ado sabordé, désavoué, désadoré.

J’adore saint Georges
Héros de la légende dorée
Arborant casque d’or et son arme coupe gorge
Direction dragon qu’il est temps d’aborder
Une mise à mort en corps à corps
D’abord au sabre sur son fier destrier
Mille sabots pourquoi diable ce piteux dinosaure
N’est-il craint que par le saint cavalier ?
Pire le monstre est aimé, adoré, à tort
Ou à raison, syndrome de stockholm qualifié
J’abhorre saint Georges quand le dragon est tué
J’abhorre, j’abhorre

J’adore Facebook
Gigantesque sac de billes
Mais quand des faces de bouc
Veulent devenir mes amis
J’abhorre, j’abhorre

J’adore le foot
J’adore la Jupiler
J’adore meme la Jupiler au foot
Mais le sport de haut niveau sponsorisé par de la bière
D’abord je la bois et puis
J’abhorre, j’abhorre

J’suis pas misanthrope
Mais j’peux pas m’empecher
Quand une passion me taraude
De tenter de la raisonner

J’suis pas misanthrope
Mais j’abhorre adorer
Le fanatisme de tout bord et à tout niveau galope
Faut rester éveillé