samedi 5 janvier 2008

Soirée slam du 21/12 - Alan Shadow -

Un hommage comme celui-là, j'en veux bien aussi ;-)

DERIVE

Le slam poésie peut aussi engendrer des dérives
Comme va l’illustrer le récit qu’en ce jour je vous livre.

C’est l’histoire d’un de mes potes, venu au slam à reculons
Avec des pieds de plomb, l’échine courbée sous le poids de préjugés abscons
« Le slam c’est du rap, très peu pour moi
Je suis trop vieux pour jouer avec ça ».
Mais l’homme est un érudit, curieux de tout, artiste dans l’âme
Qui se résout à découvrir de quel bois se chauffe ce fameux slam.

Dès la première session, c’est l’illumination, la révélation
Face au virus du slam, son cœur et son esprit vont baisser pavillon
Tout se précipite, la poésie l’obsède, accapare tous ses instants
Les crises sont ponctuelles et violentes, le mal récurrent
Jugez plutôt, écoutez ces quelques vers d’un illustre poète contemporain
Dont il a fait son hymne, qu’il entonne sans cesse avec force et entrain

« On va slamer
Dans un avion, sur le pont d’un bateau
On va slamer à en brûler les stylos
Et s’envoler toujours, toujours plus haut
Où le slam est beau
On va slamer..."

Mon ami se lève la nuit pour slamer en cachette
Dans l’intimité peu reluisante...mais néanmoins parfumée de ses toilettes.
Il va jusqu’à risquer de perdre son emploi
En vantant les mérites des écrans LCD et Plasma
Avec moults poèmes truffés de métaphores
Provoquant l’ire des clients et celle de son patron plus encore

"Voici AUREA, Screen LCD High Definition, 42 pouces, technologie Perfect Pixel
Qui embrasera vos longues soirées télévisuelles
Un bijou avant-gardiste qui s’enrichira sous peu d’une télécommande vocale
Et qui fera de votre voix la maîtresse de ce bel animal »
Vous conviendrez que si quatre vers, ça va
Au-delà, bonjour les dégâts."

Récemment sur une scène, il confesse pour le demi-dieu du slam sa dévotion
Au pris d’une mémorable, intense mais douloureuse génuflexion
Il crée un blog où se révèle une secte étrange, la secte des Jean-Michel
Un groupuscule de slameurs frustrés dont il devient le gourou devant l’éternel
Il organise des réunions slamiques clandestines aux relents anarchistes
Entrant dans l’impitoyable collimateur de la cellule anti-terroriste.

Dois-je relater ses incessants aller-retours entre Mons et Eindhoven
Plaque tournante du trafic international de poèmes
J’ose à peine évoquer… qu’une nuit… à la frontière… il fut intercepté…
Avec dans son coffre, derrière des bacs de Saint-Feuillien, à peine dissimulés
Des centaines de CD de poésie piratés
Dont l’oeuvre intégrale de Polreffna remasterisée.

Accoutumance…addiction ont fait de ce colosse aux pieds d’argile un frêle esquif
Ballotté par le moindre grain, prêt à se fracasser sur le moindre récif
Désespérés, sa famille, ses amis ont frappé à toutes les portes
Antihislaminiques, séances chez un psy, patchs anti-slam sont restés lettres mortes
Je l’avoue devant vous aujourd’hui…nous avons même soudoyé plusieurs jurys
Pour éradiquer le mal, pour anéantir cette tumeur galopante, pour l’échoeurer,
Le dégoûter à vie mais rien...rien n’y fit.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour, c’est Alan Théo! J’ai trouvé votre blog par hasard et j’ai été très touché d’y voir mentionné mon nom. Je sais bien que tu ne copies pas, Fleur, mais on remarque à ton style que tu connais bien mes chansons et ça me va droit au cœur. Alors, puisque tu réclames un hommage, en voici un juste pour toi… Si tu laisses ton adresse postale, je t’enverrai aussi une photo dédicacée.

Amicalement,
Alan

Refrain:
Please Flower don’t give it up
Please keep writing this way
Who could ever slamer like you

Je ne sais pas
Je ne sais pas

J'ai posé ces quelques mots
Sur mon bloc-notes et mon stylo
Et je les ai écrits pour toi
A little poem for you

Une autre scène, another scene
Une autre soirée, another evening
Se peut-il que tu ne voies pas
Que toujours tu guides nos pas

Je ne sais pas (refrain)
Je ne sais pas (refrain)
Je ne sais pas (refrain)

J'ai deviné dans tes yeux
Au moment de nos adieux
La Réunion ne suffit pas
Travel is not enough

Un autre jour, another day
Another try, un autre essai
Et gagner encore une fois
Qui pourrait slamer mieux que toi

Je ne sais pas (refrain)
Je ne sais pas (refrain)
Je ne sais pas (refrain)

Tel un ange tu nous souris
Et tout change dans nos vies
Qu’est-ce qui un jour t’arrêtera

Je ne sais pas (refrain)

Please Flower don’t give it up

Anonyme a dit…

au vu de sa jubilation
quelque chose me dit
qu'alan shadow aussi
on n'peut plus l'arrêter...

Anonyme a dit…

Bien vu Andrée, on ne m'arrêtera plus; quant à toi Alan (tu sais moi aussi c'est Alan comme quoi on peut avoir le même prénom mais pas le même talent)bravo pour cet hommage à notre Fleurette qui le mérite bien; n'aurais-tu pas fait un stage chez Jean-Pierre Verheggen ?

Anonyme a dit…

petit con!

Anonyme a dit…

Chenapan, galopin, vaurien à la rigueur, mais con, non! La poésie mérite mieux...

Anonyme a dit…

c'est quoi cette secte des jean-michel? Je peux en faire partie?
moi aussi je fais de la poésie...

"Gustave Eifel avait plus d'une tour dans son sac,
et Effel a plus d'un calembour dans son sac"

Anonyme a dit…

Oui jean-michel, tu peux faire partie de cette secte, comme la scène slam la secte est ouverte à tous; il suffit d'être poète mais te dire ça à toi c'est limite insultant