mardi 22 mai 2007

Texte dit lors de la scène slam à la salle saint-Georges

Un texte que j'ai dit lors de la scène slam qui a eut lieu à la salle Saint-Georges.
Vu sa longueur il m'avait valu une pénalité record....
Merci Fleur et Laurent.

Depuis que je fréquente la scène Slam, rien dans ma vie
N’est plus comme avant, mais cela je vous l’ai déjà dit.

En quelques semaines les poètes qui se sont succédé ici
Ont transformé ma vie.

Les Pilote, les Alain, les François, les Fabrice et les autres…
Les filles… sexy, les fleurs qui poussent sur les terrains de rugby
Vous tous dont les rimes réchauffent le coeur et l’esprit.

Merci, mais dans quel m…. vous m’avez mis.

Voilà que je me retrouve ici devant vous
Pour raconter une histoire d’amour en trois minutes maximum
Pour un vrai poète ce ne serait pas le Pérou
Mais ce soir, je n’ai rien à dire, rien, rien, rien ad libitum…

Au début j’avais pensé vous raconter une histoire de cœur
Une histoire de ceux qui l’ont à l’ouvrage,
Qui l’ont d’or, qui l’on sur la main
Qui l’ont léger, qui l’ont en bandouillère
Hélas j’ai rencontré aussi des gens
Qui l’ont gros, qui l’ont fendu, qui l’ont au bord des lèvres
Et beaucoup trop d’autres qui l’ont de marbre ou de pierre.

Je me suis vite rendu compte que ce n‘était pas le pied
Que seul j’allais me casser le nez
Et j’ai décidé de demander, à (la) gauche, à (la) droite un coup de main
Cela m’a fait une belle jambe
La seule réponse fut un bras d’honneur
Comme je ne pouvais pas garder les miens croisés
Je les ai levés au ciel.

Et c’est à ce moment que j’ai compris d’où pouvait venir la solution.
Bien sûr la réponse ne pouvait venir que d’en haut.
Je ne voulais pas vous décevoir et passer pour un con.
Je ne pouvais pas abandonner, me noyer dans un verre d’eau.
D’ailleurs, je préfère la Saint-Feuillien
Vous connaissez la nouvelle règle un poème écrit : une Saint-Feuillien
Deux poèmes, deux Saint-Feuillien ; trois, trois Saint-Feuillien.

Alors j’ai fait mon mea culpa, accroché des ex-voto partout.

Et tous les soirs
J’ai tellement prié
Supplié, imploré, invoqué

Que finalement une nuit vers minuit vingt
Le demi-dieu du paradis des slammeurs
Est descendu jusqu'à moi
L’Etre Universal
M’est apparu dans d’un léger brouillard
Et il m’a dit :

Tu te fais bien trop de soucis
Pour tes rencontres du jeudi
Pour ces mecs chelous qui viennent raconter leur vie
Si tu ne sais pas quoi leur raconter
C’est pas compliqué
Pas besoin d’en faire des kilomètres
Tu te penches par la fenêtre
Et tu dit ce que tu vois
Quoi ! N’importe quoi !

Bien sûr j’ai fait ce qu’il m’a dit.
Je me suis penché, il faisait nuit
On n’y voyait rien
En regardant bien il y avait la 4x4 du voisin
Garée sur le trottoir
Pas de quoi vous raconter le grand soir.

Maintenant je suis pris au piège
Plus que quelques secondes et toujours pas d’histoire d’amour.
Je suis vraiment à la bourre
Pour éviter toute pénalité (pas d’amour : 10 points de pénalité).

Je vais devoir vous jeter en pâture ma réalité
Je vais être obligé de vous dévoiler
Un secret jusqu’à présent bien gardé
Je vais devoir vous avouer qu’en amour et en amitié
Je ne partage pas vraiment les goûts de la majorité

Ici de Pâques à la Trinité, les gens vénèrent Saint-georges
Mais moi quand je lève mon verre, c’est à la santé du Dragon.

Gérard Adam
(19/04/06)

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