mercredi 15 avril 2009

Scène slam du 26/03 - Whisperz -



Ressens le murmure des arbres
Leur révolution résolue et millimétrée
Le lierre qui recouvre vaillamment le marbre
De statues insolentes à l’effigie de l’ordure civilisée
Vois l’avancée svelte des feuilles rampantes aux couleurs ardentes
Si ça ne tenait qu’à nous
Nous implorerions l’hippocampe
Qu’il claironne aux quatre coins des mers
Nos excuses, qu’il nous innocente
Mais soyons honnêtes :
À aucun moment notre espèce n’a mérité de clémence

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Donc nous observons le cirque
Le visage tracé d’une défaite envisagée qui arrive
Notre rédemption est timidement portée par la Femme
Sous le voile affolé d’yeux conscients qui assistent impuissants
Au déracinement de chances volées aux enfants maigres et tremblants
Les femmes et leurs sentiments coupables
Ne meurent jamais vraiment
Car leur nom reste suspendu dans le vent
Suaves arrondissements de viles piques viriles
Aux indicibles cruautés injustifiables
La Femme caresse le front strident de l’homme
Comme pour apposer la morale à une fable

Pendant ce temps
Sous leurs seins bienséants, elles se demandent sans cesser
Si elles ont mérité le fardeau de l’attente du bonheur à caresser
Pâtissent des choix mâles
Avec le regard mélancolique et chargé
De celles qui ont l’habitude d’encaisser

Ceux qui croient en leurs dieux
Ont de quoi se rassurer avec leurs contes de fées
Mais le regard fixe des chats est sans équivoque
Dans le dernier souffle,
Ce n’est pas un créateur, mais la vermine qui nous convoque
Ironie du sort de cette race de sots
Affairés à détruire le globe qui respire
Pour venir nourrir ses entrailles, sitôt que notre vie expire

Et les arbres nous honorent de leurs
« Je te rongerai de mes racines »
Les roseaux caressent l’étang de leur cri de rassemblement
Hyènes et babouins nous regardent en ricanant
Car tous savent ce qui nous attend

Et nous, cultivant notre aveuglement
Courons incessamment à notre perte
Homo Sapiens sans essence
Suinte la pestilence de croire qu’il a le droit d’imposer ses errances
Incontinence incohérente de la cohue retentissante
Cacophonie effroyable d’humanité oppressante
Envahissant d’indécences sous belles apparences
Audace de cécité étouffante
Poids odieux sur notre terre souffrante
Le ruisseau cherche humblement à prévenir quand il chante
Mais l’humain est cancre, cancer de l’existence

Si ça ne tenait qu’à nous
Nous dresserions les colonnes du sanctuaire
Réconciliant, bras ouverts, les âmes de folklore qui errent
Pendant qu’au sommet, où la bassesse d’ambitions agressives règne encore
La pourriture siège en seigneur
Ignorant les élans d’amour que des bas-fonds nous voudrions faire éclore
Sentez-les dans le remous de l’écume
Écoutez-les qui coulent dans vos tympans
Nous pouvons déjà entendre
Les rides des femmes du vent
Susurrer dans mille ans :
« Pire qu’être né pauvre ou difforme
Nous avons connu, couleur sépia, ceux qui sont nés hommes… »

10 commentaires:

outtaseezun a dit…

mais que c'est mauvais, mais que c'est mauvais!

wheszpir (ça c'est pa wien de le diwe) a dit…

Nul, avec un N MAJUSCULE !
Mais qui est cet imposteur????

Cindya a dit…

Arrête ton char hein, tu sais très bien que ton texte est bon, c'est juste pour qu'on te le dise encore et encore ;p Un jour il va falloir que tu arrêtes cette comédie et que tu assumes ton talent mon grand...

Cindya a dit…

PS:

"Dire de soi plus de mal qu'il n'y en ait, c'est sottise, non modestie." [Montaigne]

Food for thought...

outtaseezun a dit…

alors je suis sot sans complexe. fais-moi publier dans une vraie maison d'édition, et là j'voudrai bien commencer à y croier ;°p

outtaseezun a dit…

croire, pardon

Cindya (live broadcast from Nordrhein-Westfalen) a dit…

Etre publié n'est en rien une preuve de talent. La moitié de ce qui s'imprime de nos jours est à jeter d'après moi; et à ce que je sache, aucun de nos amis slameurs ne fait l'objet d'une publication, et pourtant ce serait mentir que d'affirmer qu'aucun d'entre eux n'a du talent. De toute façon il ne faut pas attendre d'être reconnu pour commencer à croire en son talent, c'est justement le contraire qu'il faut faire (si vraiment c'est la reconnaissance que tu cherches)! Si tu ne crois déjà pas en toi-même, comment veux-tu que ça marche et que d'autres (qui en plus ne te connaissent pas) y croient aussi?
Faut-il que je te cite tous ces grands (et moins grands) artistes qui n'ont été reconnu qu'après leur mort? T'as envie de finir comme eux? :p Blague à part, la reconnaissance publique ne prouve rien, c'est juste le couronnement d'un long chemin, et généralement quand elle arrive, le talent, lui, est déjà irréfutablement établi depuis longtemps.

Olive [Back from Nordrhein-Westf] a dit…

Disons que les louanges et les félicitations en fin de scène aident à croire en soi.

outtaseezun a dit…

ouais, je suis d'accord avec toi, il y a beaucoup à jeter dans ce qui se publie, malheureusement. et de toutes façons, la publication n'est pas une finalité que je poursuis. je disais simplement ça parce que, même en tenant compte du fait qu'on publie beaucoup de trucs très limites, je me demande si mes textes passeraient l'épreuve d'un comité de lecture. juste pour voir, en fait, parce que la reconnaissance, on s'en fout finalement. ce serait juste un indice pour me situer moi-même, vu qu'entre toutes les choses qi sont à notre portée, c'est difficile de se situer, de s'évaluer soi-même. moi ce que je veux, c'est juste être droit dans mes pompes, droit dans mon bic...

Olivier a dit…

Si tu veux être bien dans tes pompes, arrête de dire que ce que tu fais c'est de la merde ;)

Si tu veux une critique fondée, voire des critiques fondées, demande l'avis du public :) Il est là en tant qu'averti ou amateur, tu auras des critiques constructives et pas des formatages d'éditeurs qui pensent au pognon...