lundi 5 décembre 2011

Scène slam du 1er décembre 2011 - David

La dépression d’un père

Vivre la dépression, cette mélancolie
Vraiment plus l'envie de vivre ma vie
Ne plus mettre des couleurs dans ma réalité
La mélancolie a voulu être ma fatalité

Vouloir faire volte-face à mon destin
Comme un enfant dessinant son dernier dessin
Ou une aquarelle de vie, sans message d'espoir
Je n'étais plus qu'une ombre, l'errance dans le noir

Ne plus combattre, ce sentiment ignoble de la mort
Dans l'abandon de mes émotions, au plus profond de mon corps
Qui s'infiltrant en moi, plus vite qu'un poison
Réduisait en néant mes espoirs, mes illusions

Etre allongé sur ce lit, et ne plus avoir de rêves
Seulement l'envie de vivre ma dernière trêve
Où même mon âme qui ne si plaisait plus
En voulant quitter ce corps perdu

Vivre la dépression sévère, c'est être éphémère
En oubliant même que je suis un père
Enfermé dans cette camisole chimique
En la prenant comme une rafale d'automatique

En marchant là, le long de ce couloir, évitant tout ces regards
Comme un pantin plongé dans l'abstrait, l'œil hagard
En voulant enfin franchir cette porte, fermée à clef
Cela serait là l'autre côté, cette lueur de sérénité

C'était aussi ressentir la tristesse de mes larmes
Quand mon désespoir joua de sa lame
La couleur de mon sang inonda mon torse
Il me restera cette scarification, prés de ma gorge

Puis vient ce jour de l'acte ultime, mon suicide
Où je déposai mes doutes, dans mon corps acide
Ce fût l'explosion des mélanges
Je dansais enfin au cœur des anges
 
Mais la tentative échoua, on me ramena
Et une larme sur ma joue me caressa
Ou est-ce l'échec qui m'apitoie
Par la douceur d'une larme de soie

La dépression, c'est aussi vivre l'abandon
De ces personnes, qui ne veulent se poser aucune question
Elles disparaissent de votre vie, en se disant je n'ai pas tort
Pour se convaincre en évitant de vivre l'envers du décor

Mais, ils y à de ces personnes qui restent, elles me soutiennent
Elles sacrifient de leurs temps, elles me comprennent
Dans ce slam, elles se reconnaîtront, ce sont mes amis
Et grâce à eux, je regarde "plus belle la vie" et de nouveau je ris

Enfin le début d'une alternative, un équilibre
Pour retrouver pas à pas, l'envie de revivre
Et cette rencontre, elle, qui un jour gifla mon esprit
Qui m'appris à mettre de la poésie dans mes écrits

Et là commença le début d'une autre vie, ma thérapie
Un nouveau chapitre, et même en ayant vécu chaque jour le noir
Pour ma fille, mes amis, j'ai toujours gardé l'espoir
Et je peux, maintenant, mettre une fin à cette malheureuse histoire

Vous savez, si un jour vous traversez un ciel remplis de nuages
Gardez espoir, car il y aura toujours une personne qui vous aidera
A comprendre pourquoi la pluie tombe et vous chasserez, cet orage

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