samedi 28 janvier 2012

Scène slam du 26/01/12 - David

Feuilles d’automne

Pour chaque feuille d’automne qui se fane, se dessèche
Qui tombent l’une après l’autre une vie est gâchée
Un homme, une femme, un enfant, un souvenir oublié
Se réduisant soudainement à un nom sur une tombe

Une existence dans nos mémoires, un cœur qui s’est arrêté
Des cils qui se sont à jamais unis, ces lèvres qui se sont scellées
Leurs doigts crispés dans l’immortalité
Des âmes enchainées dans les méandres de l’éternité

Des corps qui ne seront plus que des cendres envolées
Reposant au centre d’un coffre à l’odeur de terre mouillée
Entrecoupée de nuage gris des entrailles de l’automne
Les entrainant dans l’arrière-saison de nos souvenirs

On voit ces couples se promener main dans la main
Regardant leurs enfants, la joie dans leurs yeux
Les souffles mélangés mais que leur importe, ils veulent s’aimer
Et on voit qu’ils s’aiment et notre âme en devient triste

La scène prend teinte décevante de gris blanc
Jouant avec les ombres des mots sur une tombe
Nos larmes perlent sans sanglot, sans bruit
Seulement la gorge nouée à ne plus pouvoir parler

On aimerait s’élancer vers elles, les comprendre
Ne pas les essuyer, les appréhender
Mais elles nous stoppent dans notre élan détruit notre espoir
Elles nous toisent en glissant sur nos joues nous laissant le désespoir

Alors on rentre chez soi mortifié par nos souvenirs
De l’être aimé, notre homme, notre femme, notre enfant
On s’allonge sur ce lit, on se découvre une veine
Les gouttes perlent les unes après les autres

Le flot ne se tarit lui qui engendre et accompagne
Un désir d’écriture dans un souffle coupé, un souffle court
Notre inspiration, pour que perdure leurs mémoires
Ou on laisse glisser à l’intérieur, la douceur de leurs mots

vendredi 6 janvier 2012

Tournoi "Slamons & Friends" - 17/12/2011 - David (calibrage)

Airsoft ou réalité?

Enfin … Au boulot …
Une journée de congé
Le matos … Ais préparé …
Et du militaire … Tous les bibelots
Emballés

Oui … De temps en temps … Je joues à la guerre
Avec des potes … Tous habillés comme des militaires
On s’éclate en se tirant dessus
Pour rigoler … Pas pour de vrai … C’est clair.

Voici maintenant 3 heures que nous jouons
On va faire une petite pause
Enfin … C’est ce que l’on croyait

Malheureusement … A la télé … Un flash spécial info
Un malade a voulu jouer comme nous

Nous … Ce sont des répliques …
Les victimes lèvent la main … Se déclarent « Out »
Et disent « CA PIQUE »

Des jouets pour les grands
Un peu cher … Je l’avoues
Mais quand on aime … On ne compte pas
Comme les pistolets à eau qu’utilisent … En été … Les enfants

On nous a parlé d’un homme de race étrangère
Mais de cette dernière remarque … Moi, je n’en ais rien à faire
Que l’on soit Black, blanc, jaune ou beurre
Sous notre camouflage … On est juste de « Simples » joueurs
Oui … Notre déguisement est factice … Le temps d’un après-midi
On l’enlève en fin de partie
Et l’on reprend le cours normal de sa vie

Et entre potes … On rigole
De la réaction de Paul
Quand une décharge de billes … Dans les fesses … L’a touché

Ce jour … A 12 h 30 … A Liège … Un homme s’est défoulé
Et dans une foule innocente … A tiré
Lui … Doit avoir un quota de points
Surtout les enfants, les vieux et les bébés
Peut être … Même … Aussi les chiens ?
Je sens qu’il a fait un carton plein … C’est clair
Partie gratuite pour lui … Par la presse promotionnée

Chez nous … Il existe des « HIGHLANDERS »
Des personnes qui … En partie … Ne sont jamais « mortes »
Et quelque soit la quantité de billes tirée
J’aurais tant aimé que les victimes aient pû aussi tricher

Par respect pour eux … Nos « armes » sont rangées

Vous rappelez – vous ? … Quand vous étiez enfants
Comment vous jouiez aux policiers
On étaient jeunes … Cons et innocents

Le monde a vraiment changé

Cela me donne envie de gerber.